Le PDG de Quebecor inc (T.QBR.B)., Pierre Karl Péladeau, a touché 3,3 millions de dollars pour son travail en 2007, année qui s'est pourtant soldée par la déconfiture de la filiale Quebecor World (T.IQW).

Le PDG de Quebecor inc [[|ticker sym='T.QBR.B'|]]., Pierre Karl Péladeau, a touché 3,3 millions de dollars pour son travail en 2007, année qui s'est pourtant soldée par la déconfiture de la filiale Quebecor World [[|ticker sym='T.IQW'|]].

La rémunération de M. Péladeau est composée d'un salaire de base de 1,43 million et d'une prime de 1,9 million, est-il indiqué dans la circulaire de direction de l'entreprise, rendue publique hier. Globalement, il s'agit d'une hausse de 29% par rapport à l'année précédente.

En plus d'agir comme président et chef de la direction de Quebecor inc., Pierre Karl Péladeau est vice-président du conseil et chef de la direction de Quebecor Media (QMI). En 2007, il a également été président du comité exécutif de Quebecor World, selon la plus récente circulaire disponible. Sa rémunération vaut pour son travail pour tout le groupe Quebecor, comprend-on de la circulaire.

Le 21 janvier 2008, incapable de faire face à ses obligations, Quebecor World s'est placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. L'entreprise tente aujourd'hui de survivre avec l'accord des créanciers, mais à l'extérieur du contrôle de la famille Péladeau.

Dans la circulaire de Quebecor, le comité de rémunération explique que la prime de M. Péladeau est basée sur les résultats financiers de QMI, notamment le bénéficie d'exploitation (BAIIA).

Normalement, le programme de bonification de QMI aurait dû lui permettre de toucher une prime 3,58 millions de dollars, puisque l'entreprise a dépassé les objectifs financiers qui avaient été établis par le comité de rémunération, est-il indiqué.

Néanmoins, Pierre Karl Péladeau, «de concert avec les comités de rémunération de la compagnie et de QMI, a jugé approprié de structurer de façon différente cette bonification», est-il écrit dans la circulaire.

La prime en argent a donc été diminuée à 1,9 million, à laquelle s'est ajoutée «une option lui donnant droit d'acquérir 137 460 actions» de Quebecor. La circulaire n'indique pas pourquoi la rémunération a été modifiée. Elle est tout aussi muette sur les conditions rattachées à l'option sur les actions.

Nous avons laissé plusieurs messages au porte-parole de Quebecor, Luc Lavoie, mais nos appels sont restés sans réponse.

Au cours des trois années terminées le 31 décembre 2007, l'action de Quebecor a grimpé de 38%. Les actions des entreprises du secteur des télécommunications ont par contre grimpé de 65% durant la même période. Sur un an, le rendement de l'action de Quebecor est stagnant, tandis que l'industrie des télécoms a grimpé de 18%.