L'économie mondiale vit un ralentissement marqué et celui-ci continuera de nuire aux secteurs canadiens de la fabrication et de la foresterie, a estimé mercredi un des principaux dirigeants de la Banque du Canada.

L'économie mondiale vit un ralentissement marqué et celui-ci continuera de nuire aux secteurs canadiens de la fabrication et de la foresterie, a estimé mercredi un des principaux dirigeants de la Banque du Canada.

Le premier sous-gouverneur de la banque centrale, Paul Jenkins, a toutefois ajouté que le ralentissement actuellement observé était nécessaire afin d'empêcher que l'inflation ne s'installe, à la suite de cinq années de forte croissance à l'échelle mondiale.

Dans le cadre d'une allocution prononcée mercredi devant la Chambre de commerce de London, en Ontario, M. Jenkins a estimé important de souligner qu'un certain fléchissement du rythme d'expansion à l'échelle de la planète était nécessaire.

Il a ajouté qu'au terme d'une période de cinq à six ans caractérisée par une croissance presque sans précédent, l'économie mondiale tournait près des limites de sa capacité et commençait à pousser l'inflation à la hausse.

En ce qui concerne le Canada, l'inflation demeure bien contrôlée et les défis clés du pays résident dans le resserrement des conditions du crédit et l'impact exercé sur la faiblesse de l'économie américaine sur la croissance économique, en particulier dans le secteur manufacturier, a poursuivi M. Jenkins.

Le premier sous-gouverneur de la Banque du Canada a réitéré que l'institution croyait toujours nécessaire de réduire ses taux d'intérêt afin de stimuler davantage l'économie.

La prochaine annonce de la banque centrale est prévue le 22 avril.

M. Jenkins a par ailleurs affirmé que la période de croissance mondiale soutenue avait dans l'ensemble constitué une bonne nouvelle pour l'économie canadienne, les cours élevés des matières premières ayant provoqué une hausse considérable des revenus au pays.

Maintenant, cependant, les secteurs canadiens forestier et manufacturier subissent la pression exercée par différents facteurs, incluant la vigueur du dollar canadien, la faible demande en provenance des États-Unis ainsi que la concurrence accrue de pays à marché émergent comme la Chine et l'Inde.