Les prix du pétrole ont gagné plus d'un dollar mardi sur des craintes de perturbations de la production dans le golfe du Mexique, qui pourrait être touché par l'ouragan Gustav.

Les prix du pétrole ont gagné plus d'un dollar mardi sur des craintes de perturbations de la production dans le golfe du Mexique, qui pourrait être touché par l'ouragan Gustav.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre, nouveau contrat de référence, a clôturé à 116,27 $, en hausse de 1,16 $ par rapport à son cours de clôture lundi.

«Le renchérissement des prix est lié à l'ouragan Gustav», a résumé Phil Flynn, analyste chez Alaron Trading.

Gustav, à l'origine une tempête tropicale, a été reclassifié en ouragan mardi. Il a touché les côtes d'Haïti et devrait ensuite se diriger vers la République dominicaine, la Jamaïque et Cuba, a prévenu le Centre américain de surveillance des ouragans (NHC), basé à Miami (Floride, sud).

L'ouragan, qui avance à 15 km/h avec des vents violents soufflant jusqu'à 150 km/h, a été classé en catégorie 1 sur l'échelle de Saffir Simpson, qui en compte 5.

Les marchés pétroliers redoutent qu'il bifurque vers le golfe du Mexique où est concentré un quart des installations pétrolières des États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.

«Il est difficile de prédire si l'ouragan Gustav va toucher le golfe du Mexique ou pas», selon Ellis Eckland, analyste indépendant basé à Chicago. «Il constitue en tous cas une menace sur la production offshore», a ajouté l'analyste.

Pour Mike Fitzpatrick (MF Global), «tant que la trajectoire de Gustav ne sera pas claire, les prix du pétrole devraient continuer de monter».

La filiale américaine de la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell a annoncé se préparer à évacuer par précaution le personnel non essentiel en poste sur ses infrastructures dans la région.

L'intensification du bras de fer entre la Russie et l'Occident a par ailleurs rajouté aux inquiétudes sur l'offre mondiale de brut.

Les investisseurs craignent en effet que cette nouvelle guerre froide interrompe l'acheminement du brut des champs pétrolifères azerbaïdjanais de la mer Caspienne vers le port turc de Ceyhan sur la Méditerranée.