Montréal fait face à un gros défi sur le plan touristique pour cet été. Des obstacles importants vont compliquer la tâche de l'industrie, dont la forte hausse du prix de l'essence, la récession possible aux États-Unis et en Ontario, ainsi que la concurrence de Toronto et de Vancouver.

Montréal fait face à un gros défi sur le plan touristique pour cet été. Des obstacles importants vont compliquer la tâche de l'industrie, dont la forte hausse du prix de l'essence, la récession possible aux États-Unis et en Ontario, ainsi que la concurrence de Toronto et de Vancouver.

Pour ne pas frapper un mur, Tourisme Montréal misera 20 millions avec ses partenaires sur des marchés naturels et émergents, dans le but d'augmenter de 3% l'affluence de touristes (estimés à 7,6 millions en 2007) qui dépenseront ainsi plus de 2,5 milliards de dollars durant la saison.

C'est un must pour la vigueur d'une industrie de 70 000 employés, 4300 restaurants et 24 000 chambres d'hôtel, déclare le président-directeur général de Tourisme Montréal, Charles Lapointe. «La multiplication récente des défis nous inquiète.»

Le PDG demeure toutefois «confiant» car l'année 2008 a plutôt bien commencé, à l'exception du «catastrophique mois de mars» (neige), même si les concurrents de Montréal se multiplient.

Toronto mise notamment sur de «nouveaux monuments signés par des architectes réputés», et Vancouver «réalise des investissements gigantesques pour les (Jeux olympiques) de 2010», dit-il.

Pour répliquer, Montréal n'a rien de neuf à dévoiler en 2008, déplore Charles Lapointe, pendant que la construction d'hôtels continue et qu'on en planifie une dizaine d'autres.

Par contre, le 400e anniversaire de Québec devrait aider, car de nombreux touristes vont transiter par Montréal. Et le Quartier des spectacles devrait se concrétiser d'ici juin 2009, dit-il.

Tourisme Montréal vient par ailleurs d'investir 1,5 million dans la refonte complète de son site web, qui profitait déjà de 10 millions de visites. C'est par l'internet que 82% des voyageurs américains font leurs réservations.

Le nouveau site, interactif, transactionnel et convivial, va permettre à Montréal de prendre une longueur d'avance, estime Charles Lapointe. Le PDG met l'accent sur la découverte des quartiers, dont le Plateau qui s'est fait une réputation internationale.

Le marché transfrontalier répond mal (en raison du huard notamment), mais Tourisme Montréal sollicite par contre intensivement New York, Boston, Chicago et la Californie. Sans négliger Toronto au pays.

Charles Lapointe poursuit par ailleurs sa stratégie de diversification, amorcée l'an dernier au Mexique, en France, au Royaume-Uni et en Chine.

La clientèle devient de plus en plus spécialisée et Tourisme Montréal lui fait des offres ciblées.

Tourisme Montréal consacrera 13 millions de dollars aux touristes d'agrément et six millions aux gens d'affaires, pour contrer la guerre de prix dans l'industrie des congrès de l'Amérique du Nord.