Au moins un transporteur aérien a accueilli favorablement la proposition du Parti conservateur visant à augmenter l'accès des sociétés étrangères à la propriété dans les secteurs aérien et des mines d'uranium, mais des analystes doutent cependant que de telles mesures aient une grande influence sur l'un ou l'autre de ces secteurs.

Au moins un transporteur aérien a accueilli favorablement la proposition du Parti conservateur visant à augmenter l'accès des sociétés étrangères à la propriété dans les secteurs aérien et des mines d'uranium, mais des analystes doutent cependant que de telles mesures aient une grande influence sur l'un ou l'autre de ces secteurs.

De passage à Halifax vendredi, Stephen Harper a annoncé que son gouvernement faciliterait l'arrivée d'investissements étrangers au pays, et par conséquent l'acquisition de sociétés canadiennes par des entreprises étrangères.

M. Harper souhaite ainsi voir le montant des investissements de l'Europe et des États-Unis dans les sociétés aériennes passer de 25 à 49 pour cent, en s'assurant toutefois que le Canada aurait le même accès dans ces régions. Le chef conservateur veut aussi permettre aux firmes étrangères d'investir dans le secteur des mines d'uranium.

Une porte-parole d'Air Canada [[|ticker sym='T.AC.B'|]] a confirmé que la plus grande compagnie aérienne au pays appuyait cette annonce, puisqu'elle rejoint le discours que tient la société depuis longtemps.

«Une augmentation des propriétés étrangères permettra aux compagnies aériennes du Canada de profiter d'un plus grand capital financier», a fait valoir Isabelle Arthur.

Même s'il croit qu'il s'agit d'une nouvelle positive, l'analyste Cameron Doerksen, de la firme montréalaise Partenaires Versant, ne croit pas qu'elle aura un impact significatif sur le secteur aérien.

Des délais dans des amendements à loi ne devraient pas affecter les projets de ACE Aviation Holdings [[|ticker sym='T.ACE.A'|]] de se départir de ses parts dans Air Canada, a par ailleurs fait remarquer M. Doerksen.

«Je ne vois aucun impact à court terme, compte tenu du fait que ACE a manifesté l'intention de résoudre sa situation en moins de temps qu'il n'en faudra au gouvernement pour effectuer quelque changement que ce soit.»

À l'heure actuelle, quelques mines d'uranium du Canada appartiennent à des entreprises de l'étranger, notamment Areva, le géant français du nucléaire. Mais la majorité des mines au Canada sont sous le contrôle de Cameco [[|ticker sym='T.CCO'|]], de Saskatoon, le premier producteur mondial d'uranium, et de quelques autres entreprises de moins grande taille.

«Je ne crois pas que cette annonce aura un impact significatif au niveau des mines d'uranium», a soutenu Ian Howat, de la Financière Banque Nationale.