La Caisse de dépôt et placement doit ranger un gros projet d'investissement dans l'immobilier résidentiel aux États-Unis, alors qu'elle misait sur la déprime de ce secteur pour réaliser une transaction opportuniste.

La Caisse de dépôt et placement doit ranger un gros projet d'investissement dans l'immobilier résidentiel aux États-Unis, alors qu'elle misait sur la déprime de ce secteur pour réaliser une transaction opportuniste.

Sa filiale de placements immobiliers, Cadim, prévoyait participer à une offre d'achat d'environ 2 milliards US pour une société d'Atlanta, Post Properties.

Cette société gère quelque 22 000 logements de gamme supérieure qui sont situés surtout dans les régions d'Atlanta, de Washington et de New York.

Mais la tournure des événements chez Post Properties vient refroidir les ambitions de Cadim et de la Caisse, ébruitées d'ailleurs par La Presse en janvier dernier.

«Cadim n'a pas été retenue dans le processus de vente chez Post Properties», a confirmé hier le porte-parole de la Caisse de dépôt, Gilles des Roberts, tout en refusant tout autre détail.

Cadim prévoyait être le principal associé financier de John William, un ex-président de Post Properties qui tente de reprendre le contrôle de l'entreprise qu'il a dirigée pendant 30 ans, jusqu'à 2002.

En janvier dernier, M. William et Cadim avaient soumis une offre non sollicitée à Post Properties, décrite alors autour de 45$US l'action.

Ce prix représentait une prime d'environ 45% par rapport à son cours récent des actions de Post à la Bourse de New York.

Toutefois, le dépôt de cette offre chez Post Properties a incité son conseil d'administration à solliciter des offres concurrentes.

Et au bout du compte, il a décidé d'écarter l'offre de M. Williams et de Cadim.

En janvier dernier, la Caisse de dépôt avait qualifié l'offre pour Post Properties de «belle occasion opportuniste de placement» pour Cadim, dans le contexte de la crise de crédit et de valeur qui affecte l'immobilier résidentiel aux États-Unis.

Cadim misait aussi sur cette transaction pour «diversifier considérablement» son portefeuille de placements américains vers le sud-est des États-Unis.