Encore mal en point, la filiale boursière de Desjardins, Valeurs mobilières Desjardins (VMD), préoccupe la nouvelle présidente du géant financier coopératif.

Encore mal en point, la filiale boursière de Desjardins, Valeurs mobilières Desjardins (VMD), préoccupe la nouvelle présidente du géant financier coopératif.

«On ne construit pas en critiquant le passé. N'empêche, je veux absolument renforcer la présence de Desjardins dans les valeurs mobilières. C'est stratégique pour toute l'organisation», a indiqué Monique Leroux, à La Presse Affaires.

Selon les plus récents résultats de Desjardins, la clientèle a encore glissé l'an dernier à son niveau le plus bas en cinq ans, à 198 000 clients-investisseurs.

Sa rentabilité a pris du mieux, mais elle demeure très faible (0,9% des capitaux propres). Et ce, après des années déficitaires en dépit de l'effervescence des marchés boursiers.

«Quand je regarde VMD, je veux m'assurer avec son équipe de voir comment nous pourrions pousser ses activités encore plus loin. Comment prendre toute la place qui nous revient parmi les particuliers et les entreprises?» demande Mme Leroux.

Ce regard critique ne tardera pas. Dès samedi, les dirigeants des filiales de Desjardins dans les marchés financiers et le financement d'entreprises sont attendus en séminaire spécial à Montréal.

Il s'agit des activités de «banque d'investissement» d'une institution financière, même de statut coopératif.

D'une part, c'est la rampe d'accès vers la haute finance des entreprises et des grands investisseurs institutionnels.

D'autre part, ça permet de se bâtir des moyens et une réputation afin d'attirer les fonds des particuliers investisseurs.

Mais chez VMD, malgré l'expansion vers Toronto, la filiale boursière de Desjardins semble encore assise entre deux chaises.

Au Québec, et au sein même de Desjardins, on critique ce caractère plus torontois de VMD, en particulier ses analystes et ses stratèges de placement.

Mais dans le milieu très concurrentiel de Bay Street, VMD peine encore à recruter et à conserver des analystes et des gestionnaires expérimentés.