En dépit de mesures pour mettre en veilleuse le florissant commerce de la contrefaçon pendant les Jeux olympiques, deux des marchés de «faux» les plus renommés de Pékin déclaraient lundi avoir fait d'excellentes affaires.

En dépit de mesures pour mettre en veilleuse le florissant commerce de la contrefaçon pendant les Jeux olympiques, deux des marchés de «faux» les plus renommés de Pékin déclaraient lundi avoir fait d'excellentes affaires.

Le marché de la Soie, où les visiteurs de toutes nationalités affluent par autocars entiers, aurait, selon les premières estimations, quadruplé ses ventes entre le 1er et le 24 août, à 400 millions de yuans (environ 62 M$ CAN), contre moins de 100 millions à la même période de l'an dernier.

La fréquentation n'a pourtant connu une hausse que de 15,7%, avec un million de clients, dont 800 000 étrangers. Parmi eux de nombreuses personnalités politiques ou sportives, comme le champion de natation Michael Phelps.

Les clients ne se sont pas contentés de pseudo «Prada» ou «Rolex» mais sont aussi repartis les bras chargés de pyjamas en soie (ou synthétique, vendu pour de la soie...), échiquiers chinois, bijoux, briquets à l'image de Mao Zedong, et autres objets typiques, selon les vendeurs.

«Bush père est venu et a acheté des pyjamas traditionnels avec un dessin de dragon et de phénix», a assuré Wang Zili.

Autre marché réputé et versé dans le faux, Yashow fait état d'une fréquentation double en cet été olympique.

Selon son directeur du marketing, Dong Tao, Yashow a accueilli 480 000 personnes, dont 70% d'étrangers pour des ventes estimées à 130 millions de yuans.

Les contrefaçons s'étaient faites plus discrètes en amont des JO, mais il restait souvent possible d'en trouver dans les arrière-salles de magasins. Au marché de la Soie, qui a fait l'objet de poursuites judiciaires de la part de grands noms du luxe, seules certaines marques avaient disparu des étals.