Alors que le titre de Bombardier (T.BBD.B) atteignait vendredi un sommet inégalé depuis 2004, l'agence de notation Fitch a relevé la cote de crédit du géant montréalais, la faisant passer de BB à BB+, soit un cran en deça du niveau de première catégorie.

Alors que le titre de Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] atteignait vendredi un sommet inégalé depuis 2004, l'agence de notation Fitch a relevé la cote de crédit du géant montréalais, la faisant passer de BB à BB+, soit un cran en deça du niveau de première catégorie.

L'agence new-yorkaise imite ainsi Moody's, qui a jugé les perspectives de l'entreprise «positives», la semaine dernière, et Standard and Poor's, qui a elle aussi ramené la cote de crédit du géant des transports à un jet de pierre du grade de qualité supérieure, en avril.

Les dirigeants de Bombardier se sont fixé comme objectif de retrouver ce niveau (mieux connu sous son nom anglais d'«investment grade») aussitôt que possible.

Pour justifier sa décision, Fitch mentionne l'important carnet de commande de Bombardier, sa diversification industrielle (rail et aviation), ses positions dominantes sur les marchés, la vigueur du marché des avions d'affaires et un bon niveau de liquidités.

Fitch avait déjà accru la cote de crédit de Bombardier en janvier, après que le constructeur eut retranché 1 milliard $ US de sa dette.

Après avoir rencontré les dirigeants du programme de la série C, une future gamme d'avions de 110 à 130 places que Bombardier compte lancer cette année, les analystes de l'agence disent avoir repris confiance dans le projet.

Ils s'inquiètent tout de même du processus de développement et de certification de la série C, de sa chaîne d'approvisionnement, de la demande des sociétés aériennes et de la réaction possible des concurrents, principalement Airbus et Boeing.

Fitch craint en outre que l'avionneur soit contraint de financer lui-même certaines livraisons d'avions en raison de la turbulence qui agite actuellement les marchés du crédit.

Quoi qu'il en soit, les investisseurs sont très optimistes à l'égard de Bombardier ces jours-ci. Le titre de l'entreprise a clôturé vendredi à 7,57 $, en hausse de 5,7%, à la Bourse de Toronto. Il faut remonter à août 2004 pour retrouver un tel cours.

Depuis un creux de 4,25 $ atteint en janvier, l'action s'est appréciée de quelque 60%. Cette semaine seulement, elle a pris 15,9 %.