Le prix du baril de pétrole a dépassé pour la première fois le seuil des 115 $ mercredi à New York, après une chute inattendue des stocks pétroliers aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, et un nouveau recul du dollar, au plus bas face à l'euro.

Le prix du baril de pétrole a dépassé pour la première fois le seuil des 115 $ mercredi à New York, après une chute inattendue des stocks pétroliers aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, et un nouveau recul du dollar, au plus bas face à l'euro.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai s'est hissé peu après 14H35 à 115,07 $, un niveau inédit depuis le début de la cotation du brut en 1983 à New York.

Il s'est ensuite un peu replié pour terminer la séance à 114,93 $.

Le prix du pétrole s'est renchéri de plus de 52 $ par rapport à son niveau il y a un an à New York.

À Londres, où s'échange une qualité de pétrole plus lourde et plus soufrée, un nouveau record a également été enregistré, le Brent de la mer du Nord atteignant un plus haut historique à 112,79 $ le baril.

Mercredi, c'est un plongeon des stocks pétroliers américains qui a précipité la nouvelle flambée des prix, alors que la demande semble reste forte, notamment dans les pays émergents tels la Chine.

Les réserves de brut ont diminué de 2,3 millions de barils, à 313,7 millions de barils, la semaine dernière par rapport à la semaine précédente, alors que les prévisions annonçaient une reconstitution d'environ 1,8 million de barils.

Très sollicités à l'approche de l'été, période de grands déplacements aux Etats-Unis, les stocks d'essence ont fondu de 5,5 millions de barils à 221,3 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur un recul de seulement 1,8 million de barils.

Le dollar est simultanément tombé à un nouveau plus bas face à l'euro, s'échangeant désormais à 1,5979 $ pour un euro, en raison d'une résurgence de l'inflation qui éloigne la possibilité d'une baisse des taux d'intérêt européens.