Les actionnaires de Neurochem (T.NRM) ont entériné mardi le nouveau nom de la société pharmaceutique, Bellus Santé, qui doit commercialiser d'ici la fin de l'année un produit nutraceutique visant à «protéger la mémoire».

Les actionnaires de Neurochem [[|ticker sym='T.NRM'|]] ont entériné mardi le nouveau nom de la société pharmaceutique, Bellus Santé, qui doit commercialiser d'ici la fin de l'année un produit nutraceutique visant à «protéger la mémoire».

Le produit, baptisé Vivimind, reprend l'ingrédient actif de l'Alzhemed, un médicament pour lequel Neurochem a mené plusieurs études cliniques, au coût de dizaines de millions de dollars, mais que la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a refusé d'approuver.

Avec Vivimind, la société ne vise plus que les patients atteints de la maladie d'Alzheimer, mais les baby-boomers qui craignent de perdre des facultés mémorielles avec les années.

Bellus Santé présentera le produit comme une «police d'assurance» qui, à l'instar des multivitamines, permet de prévenir les problèmes.

Lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de l'assemblée annuelle des actionnaires, le président et chef de la direction de Bellus, Francisco Bellini, a confié qu'il avait lui-même commencé à prendre du Vivimind il y a trois ou quatre mois.

L'Alzheimer commence à se développer 15 ou 20 ans avant les premiers symptômes, a-t-il fait remarquer.

Le nouveau nom de Neurochem, approuvé dans une proportion de plus de 95% par les actionnaires, traduit la nouvelle orientation de l'entreprise: financer la recherche sur de nouveaux médicaments grâce aux revenus découlant de la commercialisation de produits nutraceutiques.

Le titre de Neurochem bondissait de plus de 10% pour s'échanger à 2,29 $, mardi après-midi, après que la société eut annoncé qu'elle avait récupéré de Centocor, une filiale du géant américain Johnson & Johnson, ses pleins droits de propriété et le contrôle de l'éprodisate, mieux connu sous le nom commerciale de Kiacta.

Le mois dernier, Neurochem a annoncé qu'elle mènerait un deuxième essai clinique de phase III sur le Kiacta, qui vise à combattre l'amylose amyloïde A, une maladie grave qui affecte surtout les reins.

L'étude vise à prouver hors de tout doute l'efficacité du médicament, ce que le premier essai de phase III n'avait pas réussi à faire, selon la FDA.