Les constructeurs d'automobiles lanceront des rabais plus importants le printemps prochain pour mieux refléter la parité du huard avec le dollar américain.

Les constructeurs d'automobiles lanceront des rabais plus importants le printemps prochain pour mieux refléter la parité du huard avec le dollar américain.

C'est ce qu'a déclaré mercredi à La Presse Affaires le président de l'Association pour la protection des automobilistes (APA), George Iny.

«Il ne faut pas acheter un véhicule avant que les prix baissent encore. Il y a d'autres rabais dans le pipeline pour le printemps prochain», selon George Iny.

L'automne dernier, le président de l'APA avait soulevé l'ire de concessionnaires en recommandant de ne pas acheter un véhicule avant janvier 2008, afin de laisser le temps aux constructeurs de s'ajuster au nouveau taux de change.

Mais ils ont manqué de temps, car il y a toujours des écarts importants entre les prix américains et canadiens, selon George Iny.

Au contraire, le président de DesRosiers Automotive Consultants, Dennis DesRosiers, a déclaré à La Presse Affaires, mardi, que les rabais des constructeurs risquent d'être un peu moins élevés au cours des prochains mois.

«Il y aura encore des rabais en 2008, ils ne disparaîtront jamais, mais ils perdront un peu d'importance, car les constructeurs n'auront pas les moyens de les maintenir aussi élevés», estimait Dennis DesRosiers.

L'économiste de la Banque Scotia, Carlos Gomes, soulignait de son côté que les achats de véhicules aux États-Unis font pression sur les prix au Canada.

Des Canadiens et des Québécois continuent d'importer des véhicules américains moins chers, renchérit le président de l'APA, qui aide ses membres dans leurs acquisitions.

«C'est technique, il y a parité. Si l'industrie automobile travaille bien sur ses prix, le marché n'aura pas besoin de l'APA», lance George Iny.

«Là, il y a toujours des écarts de prix. Leur importance dépend des modèles», dit George Iny. Des constructeurs viennent de comprendre que ça ne vaut pas la peine d'offrir des rabais de moins de 3500$.

Par contre, les clients savent que la parité du taux de change commande des rabais plus importants, dit-il.

«C'est super bon pour les acheteurs de véhicules neufs. Et dans le marché de l'occasion, un niveau de professionnalisme s'instaure. Des groupes de détaillants, bien capitalisés, peuvent acheter de plus gros volumes de véhicules, dont de luxe», conclut George Iny.