La banque d'affaires américaine Morgan Stanley soupçonne un de ses courtiers basé à Londres d'avoir gonflé la valeur de ses positions sur le marché, ce qui l'a contraint à revoir à la baisse ses revenus de 120 millions de dollars, indique mercredi le Financial Times.

La banque d'affaires américaine Morgan Stanley soupçonne un de ses courtiers basé à Londres d'avoir gonflé la valeur de ses positions sur le marché, ce qui l'a contraint à revoir à la baisse ses revenus de 120 millions de dollars, indique mercredi le Financial Times.

Morgan Stanley a découvert des irrégularités en mai. Dans la foulée, le groupe a alerté les autorités britanniques et suspendu le courtier, le temps de mener une enquête interne, précise le quotidien sur son site Internet.

Le salarié, identifié sous le nom de Matt Piper, opérait sur le marché des produits dérivés. Il est soupçonné d'avoir gonflé ses positions depuis l'an dernier. Mais l'écart constaté pourrait résulter de simples erreurs, selon le journal, qui cite des sources proches du dossier.

Contactée par l'AFP, la banque d'affaires new-yorkaise n'était pas joignable pour commenter cette information.

Morgan Stanley a publié mercredi un bénéfice net de 1,026 milliard de dollars pour le deuxième trimestre, en recul de 60% sur un an mais un peu mieux qu'attendu par le marché. Le produit net bancaire a totalisé 6,5 milliards de dollars, en deçà des attentes et en recul de 38% sur un an.

La banque a revu en profondeur sa politique de gestion du risque ces derniers mois, après avoir dû passer 9,4 milliards de dollars de dépréciations l'an dernier, en raison d'investissements malheureux sur les produits adossés à des créances à risques.