Après six mois consécutifs de déclin, les ventes de maisons existantes aux Etats-Unis ont affiché en février une hausse inattendue, mais les économistes croient qu'il est encore trop tôt pour dire si la longue glissade du secteur de l'immobilier touche à sa fin.

Après six mois consécutifs de déclin, les ventes de maisons existantes aux Etats-Unis ont affiché en février une hausse inattendue, mais les économistes croient qu'il est encore trop tôt pour dire si la longue glissade du secteur de l'immobilier touche à sa fin.

Les ventes de maisons existantes ont grimpé de 2,9% en février pour atteindre le niveau de 5,03 millions de maisons vendues, en données désaisonnalisées et annualisées, a rapporté lundi l'association américaine d'agents d'immeubles.

Il s'agit de la première hausse à ce chapitre depuis juillet dernier, mais même avec ces gains, le nombre d'unités vendues reste inférieur de 23,8% à celui affiché au même mois l'an dernier.

La valeur des maisons a poursuivi sa chute. Le prix de vente médian pour les maisons unifamiliales et les condominiums a reculé à 195 900 $ US, une diminution de 8,2% par rapport à l'an dernier.

C'est leur plus important recul depuis le début de la crise du marché du logement aux Etats-Unis.

Wall Street, qui s'attendait à une nouvelle chute des ventes, a été encouragée par l'augmentation, mais des économistes ont estimé qu'il faudrait attendre encore plusieurs mois avant de voir une reprise soutenue dans ce secteur.

Selon Bernard Baumohl, du Economic Outlook Group, même si l'hémorragie a cessé, la reprise sera longue, lente et douloureuse, et il n'existe que peu de chance de voir les prix des maisons afficher des hausses soutenues avant la mi-2009 au plus tôt.

Selon l'économiste Brian Bethune, de Global Insight, aucun rebondissement rapide n'est attendu dans le marché du logement.

La porte-parole de la Maison-Blanche a usé de la même prudence, affirmant que même si les dernières statistiques étaient encourageantes, il ne fallait pas donner trop de poids à un seul rapport.