Marie-France Poulin, fille de Placide Poulin, ne ferme pas la porte en vue de faire l'acquisition de Maax qui est maintenant à vendre depuis hier.

Marie-France Poulin, fille de Placide Poulin, ne ferme pas la porte en vue de faire l'acquisition de Maax qui est maintenant à vendre depuis hier.

En entrevue téléphonique avec LaPresseAffaires.com, Mme Poulin qui est vice-présidente de la société d'investissement Camada a souligné que le groupe

«allait regarder le dossier».

«On va se pencher là-dessus», a-t-elle souligné.

Il a été impossible de parler avec Placide Poulin, ex-PDG de Maax, qui est à l'extérieur du pays.

Mme Poulin a indiqué avoir discuté avec son père mercredi et que celui-ci avait regardé le dossier «avec une certaine réserve».

La vice-présidente de Camada a notamment indiqué qu'il est trop tôt dans le processus pour se prononcer. Les principaux intéressés ont appris la nouvelle de la vente ce mercredi matin dans les médias.

Toutefois, Mme Poulin a souligné que l'achat de Maax pourrait s'inscrire dans le cadre des investissements du Groupe Camada, une société qui fait notamment des acquisitions d'entreprises dans le domaine des produits reliés à l'habitation.

Par contre, la décision finale se prendra en analysant la situation «avec la tête plutôt qu'avec le coeur».

Une acquisition avec des partenaires

Mme Poulin a également souligné que l'achat de Maax est «un gros dossier» et que son groupe ne pourrait faire seul l'acquisition.

«Il faudrait le faire avec d'autres partenaires, mais cela demeure très hypothétique à l'heure actuelle», a dit Mme Poulin.

Maax avait été vendue une première fois à un groupe d'investisseurs privés par son fondateur Placide Poulin, en 2004.

La situation actuelle du fleuron beauceron est toutefois particulièrement difficile.

La dette de Maax atteignait 508,6 M$ au 30 novembre dernier.

Le contexte où évolue le fabricant de bains est également périlleux avec des mises à pieds massives et des pertes de revenus qui sont constatés dans tout le secteur manufacturier.

Il y a quelques semaines, Placide Poulin avait souligné au Journal de Montréal qu'il était ouvert à un éventuel retour comme investisseur ou partenaire dans Maax.

«S'ils veulent me parler, ils ont mon numéro de téléphone», avait-il confié.

Toutefois, selon la fille de ce dernier, il ne faut pas y voir une acceptation directe de son père de sauter dans le projet.

«C'était plus une figure de style», pense-t-elle.