Des dirigeants de la sociéte-mère Crocs, de Niwot au Colorado, débarqueront à Québec, au début de la semaine prochaine, pour enclencher la mécanique de la fermeture de l'usine du quartier Saint-Malo ce qui signifiera la mise à pied de 669 travailleurs d'ici le mois de juillet.

Des dirigeants de la sociéte-mère Crocs, de Niwot au Colorado, débarqueront à Québec, au début de la semaine prochaine, pour enclencher la mécanique de la fermeture de l'usine du quartier Saint-Malo ce qui signifiera la mise à pied de 669 travailleurs d'ici le mois de juillet.

Jointe au Colorado, une porte-parole de Crocs a confirmé qu'il y aurait une rencontre de représentants de la direction américaine avec ceux de la direction de Québec, sans toutefois avancer de date. Le Soleil a appris que le tête-à-tête se tiendrait lundi ou mardi.

Il ne sera pas question d'expliquer les raisons de la délocalisation, mais de planifier la procédure de fermeture. «Nous avons déjà donné les explications aux employés lors de l'annonce lundi», a fait valoir Tia Mattson.

Elle a réitéré que la décision de fermer l'usine était «purement économique» et que d'autres installations de la compagnie ont une capacité de production plus grande, à un coût moindre.

La production canadienne sera ainsi complètement délocalisée, mais dans différentes usines au Mexique, au Brésil, en Asie, en Roumanie et en Bosnie.

Tia Mattson a tenu à rappeler qu'une centaine d'emplois resteraient à Québec, au sein du département des ventes et du marketing ainsi que des boutiques. L'agrandissement du magasin de la rue Saint-Jean est maintenu; il ouvrira dans environ un mois.

L'ouverture de quatre nouvelles boutiques est prévue cette année au Canada, dont une à Montréal.

En plus des sandales, la fermeture de l'usine de Québec - aussi connue sous le nom de Création Foam - signifie la fin de la fabrication d'autres produits, notamment des roues pour tricycles et des oreillers pour les spas.

Comité de reclassement

Dans les jours qui suivront la rencontre des directions de Niwot et de Québec de Crocs, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Sam Hamad, s'assoira avec les parties pour préparer la suite des choses.

«Le syndicat répète qu'il faut tout faire pour relancer l'usine. Si Crocs décidait de faire marche arrière, le gouvernement pourrait apporter son aide», a déclaré l'attaché de presse du ministre Hamad, Alexandre Boucher.

Ce qui se profile plutôt à l'horizon, c'est la création d'un comité de reclassement. Ce comité verra le jour aussitôt qu'Emploi Québec aura reçu les avis de licenciement.

«Il faudra évaluer la situation des employés. Ont-ils un autre emploi en vue? Ont-ils besoin de formation?», explique le directeur régional d'Emploi-Québec, Benoît Lemay, en soulignant que de l'aide financière sera disponible pour encourager le retour aux études, la formation en entreprise ou encore la francisation des travailleurs immigrants.

M. Lemay s'attend à ce que les besoins de francisation soient importants. Plusieurs employés de Crocs ne possèdent qu'une connaissance très limitée du français.

Par ailleurs, il souligne que des travailleurs de Crocs ont déjà commencé à se pointer dans les centres locaux d'emploi pour obtenir de l'aide.