Le 24 décembre de l'an dernier, au cours d'un dîner pendant un voyage à Hawaii, Rob Monster a donné à sa femme, Jill, un modeste cadeau de Noël: une carte d'une valeur de 200 000$US pour 25 heures de vol en jet privé Cessna.

Le 24 décembre de l'an dernier, au cours d'un dîner pendant un voyage à Hawaii, Rob Monster a donné à sa femme, Jill, un modeste cadeau de Noël: une carte d'une valeur de 200 000$US pour 25 heures de vol en jet privé Cessna.

«Elle était folle de joie», raconte M. Monster, 40 ans, qui dirige Monster Venture Partners, une firme de capital de placement de Seattle qui investit dans des compagnies en éclosion.

Selon les fournisseurs de tels services, la location de biens de luxe est une manière d'en profiter sans tracas, de jouir de la variété, d'essayer des choses nouvelles ou de goûter à des plaisirs qui ne sont pas normalement à notre portée.

Ce qui est différent, maintenant, c'est que davantage de consommateurs peuvent avoir accès à plus de biens de luxe en y consacrant moins de temps et d'argent.

«Si des gens souhaitent adopter une nouvelle image pour un certain temps et qu'ils ne veulent pas posséder ces choses, il n'y a pas de honte à ça», soutient Jim Taylor, vice-président de Harrison Group, de Waterbury, au Connecticut, une firme de marketing qui s'intéresse aux riches.

Moyennant paiement, ces derniers peuvent profiter brièvement de voyages en jet privé, de séjours de deux semaines dans des villas aux Bermudes, d'une Ferrari, de parties de golf dans des clubs privés, de sacs à main Hermès et de bijoux David Yurman.

Au cours du troisième trimestre, les achats de biens de luxe ont chuté de 21% aux États-Unis à 12 142$US pour chaque consommateur nanti, la pire baisse en près de trois ans.