Le ralentissement de l'économie américaine est moins fort que prévu, a jugé vendredi le Fonds monétaire international.

Le ralentissement de l'économie américaine est moins fort que prévu, a jugé vendredi le Fonds monétaire international.

Le FMI ne parle plus de récession et a relevé légèrement ses prévisions de croissance pour 2008 et 2009.

«Le ralentissement de l'activité aux États-Unis a été moins fort qu'on ne l'avait craint et la reprise devrait commencer l'année prochaine car d'importants vents contraires ont été surmontés», a résumé le FMI, dans son étude annuelle sur la première économie mondiale.

Le Fonds a revu en légère hausse ses projections de croissance établies sur la base du quatrième trimestre rapporté au quatrième trimestre de l'année précédente.

Il table désormais sur une croissance «globalement» nulle en 2008, contre -0,7% estimé en avril, et en hausse de «environ» +2% en 2009, contre +1,6% prévu jusqu'alors.

Le Fonds, qui n'emploie plus le mot récession alors qu'il jugeait en avril que les États-Unis en connaîtraient une «légère» cette année, recommande à la Reserve fédérale de maintenir le statu quo en matière de politique des taux.

«Les réglages de la politique monétaire soutiennent désormais globalement la reprise et une approche basée sur la gestion du risque voudrait que celle-ci soit maintenue en l'état», a estimé le Fonds.

Cette recommandation s'appuie notamment sur l'analyse que, malgré la flambée des matières premières, et en particulier du pétrole, l'inflation restera «contenue» aux États-Unis.

En terme de politique économique, le FMI dissuade l'administration américaine d'envisager un deuxième plan de relance budgétaire pour soutenir la croissance, faute des «marges de manoeuvres» nécessaires.

Enfin, pour éviter que le marché immobilier ne chute «en-deçà de son point d'équilibre,» le FMI a recommandé au gouvernement de prendre de nouvelles mesures pour limiter le nombre de saisies de logements.