Les policiers de la GRC affectés à l'escouade spéciale des marchés financiers ont des formations universitaires en comptabilité, finance, droit des valeurs mobilières ou criminologie.

Les policiers de la GRC affectés à l'escouade spéciale des marchés financiers ont des formations universitaires en comptabilité, finance, droit des valeurs mobilières ou criminologie.

Mais apparemment, quelqu'un prend aussi le temps d'apprendre à ces limiers intellectuels du crime «à col blanc» la technique plus manuelle de cogner à coups de poing dans une porte en gueulant qu'on va l'enfoncer.

Cela a fini par être utile, hier matin à 6h10 pour l'arrestation de l'informaticien Félicien Souka, à son cottage de La Prairie.

C'est l'heure à laquelle deux enquêteurs en civil de «l'Équipe intégrée - Polices des marchés financiers» ont sonné à la porte, demandé «Monsieur Souka» et se sont identifiés à voix haute. Pas de réponse.

«Allez, Félicien, c'est moi, tu sais qui je suis. Ouvre la porte s'il te plaît, j'ai un mandat d'arrêt», a fini par dire un des deux policiers.

Mais M. Souka ne voulait pas sortir.

Après cinq minutes, les gendarmes ont appelé en renfort deux policiers locaux. Puis, le limier financier de la GRC a utilisé une approche policière traditionnelle: une dizaine de grands coups dans la porte ont résonné dans toute la banlieue endormie, alors que le gendarme criait: «Félicien, police! Ouvre ou on défonce ta porte drett'là

M. Souka a ouvert la porte, les policiers lui ont lu ses droits, lui ont passé les menottes et l'ont emmené en voiture. Il n'a pas répondu aux questions de La Presse.

Il fait face à 174 chefs d'accusations liés à la fraude, fabrication et usage de faux, et blanchiment d'argent. Il risque une peine maximale 14 ans.