Un homme que la police italienne croit lié à des activités criminelles du mafioso montréalais Vito Rizzuto, Mariano Turrisi, se rétracte en affirmant désormais que les liens qu'il a établi avec l'homme d'affaires montréalais Lino Saputo dans cette affaire n'étaient pas réels.

Un homme que la police italienne croit lié à des activités criminelles du mafioso montréalais Vito Rizzuto, Mariano Turrisi, se rétracte en affirmant désormais que les liens qu'il a établi avec l'homme d'affaires montréalais Lino Saputo dans cette affaire n'étaient pas réels.

Selon la traduction d'un interrogatoire transmise mercredi au «Globe and Mail» par les avocats de M.Saputo, M.Turrisi a indiqué à un procureur romain, le 15 janvier dernier, que sa relation avec l'homme d'affaires de Montréal n'a été qu'une illusion.

L'enquête policière italienne avait d'abord conclu, grâce à de l'écoute électronique, que M.Turrisi avait fait référence à Lino Saputo lors d'une conversation avec un autre suspect, Rodolfo Fedi.

Or, Mariano Turrisi soutient qu'il a fait croire à M.Fedi qu'il se préparait à vendre une entreprise à un acheteur intéressé, en l'occurence Lino Saputo.

Il a évoqué ce nom pour rendre la transaction crédible aux yeux de Rodolfo Fedi, M.Saputo étant connu comme étant un homme d'affaires prospère.

Lino Saputo a toujours nié toute implication dans du blanchiment d'argent de 600 M$ auquel le chef de la mafia montréalaise Vito Rizzuto était apparemment mêlé.

L'affaire a pris sa source en novembre 2007, quand l'hebdomadaire italien L'Espresso a publié des articles titrés «Boss Connection» et «Made in Italy DE Cosa Nostra».

Il y a moins de deux semaines, le président de Saputo Inc. a intenté trois poursuites en dommages totalisant plus de 25 M$ contre des groupes de presse qu'il accuse de l'avoir diffamé en lui prêtant des liens avec la mafia italienne.

Les poursuites les plus importantes, deux au montant de 12 M$, visent d'une part «La Presse» et quatre autres quotidiens du groupe Gesca, ainsi que le réseau de télévision CTV et le «Globe and Mail».

Le «Journal de Montréal» est pour sa part poursuivi à hauteur de 2,2 M$.