Dans le meilleur des mondes, Molson aurait préféré continuer d'être le seul propriétaire du Canadien de Montréal.

Dans le meilleur des mondes, Molson aurait préféré continuer d'être le seul propriétaire du Canadien de Montréal.

Mais le Centre Bell, que l'entreprise cherchait à vendre, était devenu un tel fiasco financier qu'elle n'a eu d'autre choix que d'inclure son équipe de hockey dans la transaction afin de trouver un acheteur.

«Devant l'échec de la vente du Centre Molson (aujourd'hui le Centre Bell), Molson a opté pour la vente du club de hockey et du Centre Molson», a rappelé mardi en cour l'évaluateur agréé Benoit Egan, qui agit à titre de témoin expert pour le Centre Bell dans le cadre du litige fiscal l'opposant à la Ville de Montréal.

Le Centre Bell conteste son évaluation foncière de 150 M$ devant le Tribunal administratif du Québec. Selon son propriétaire, le Centre Bell ne vaut que 60 M$.

Le Centre Bell aurait ainsi perdu 40% de sa valeur depuis qu'il a été acquis au coût de 100 M$ par l'Américain George Gillett le 31 décembre 2000.

Ce jour-là, M. Gillett a aussi fait l'acquisition de 80,1% du Canadien de Montréal au coût de 175 M$.

George Gillett allègue que l'ancien propriétaire du Centre Bell a été incapable de trouver preneur pour son aréna et centre de spectacles sans inclure son équipe de hockey dans la transaction.

Au cours du processus de vente du Centre Bell, Molson a reçu plusieurs lettres d'intention évaluant la valeur de l'édifice entre 50 et 155 M$.

Selon des documents rendus publics mardi, six investisseurs - dont l'identité a été déclarée confidentielle par la cour - auraient proposé une dizaine de scénarios de vente à Molson.

L'évaluation moyenne du Centre Bell était de 112 M$, selon ces scénarios. Un chiffre beaucoup trop élevé selon le propriétaire du Centre Bell, qui a lui-même déposé les lettres d'intention en cour.

S'il obtient gain de cause, le propriétaire du Centre Bell, George Gillett, se fera rembourser 14,3 M$ par la Ville de Montréal. Il a payé 29,2 M$ en impôts fonciers entre 2004 et 2007.