La banque américaine JPMorgan Chase (JPM) a enregistré un profit en forte baisse au deuxième trimestre mais a quand même dépassé les attentes.

La banque américaine JPMorgan Chase [[|ticker sym='JPM'|]] a enregistré un profit en forte baisse au deuxième trimestre mais a quand même dépassé les attentes.

Le bénéfice net atteint 2 G$ US, en baisse de 53% par rapport à la même période de 2007.

Par action, le bénéfice s'affiche à 54 cents, soit nettement plus que les attentes des analystes, qui tablaient sur 44 cents.

Cela faisait grimper l'action de 9,9% à 39,50 $ US à New York.

Les chiffres du deuxième trimestre sont affectés par une charge exceptionnelle de 540 M$ US liée au rachat de la consoeur Bear Stearns.

Le bénéfice a également été amputé par de nouvelles dépréciations d'actifs de 1,1 G$ US en banque d'investissement, ainsi que des provisions pour créances douteuses, qui ont atteint 3,4 G$ US mais s'inscrivent en baisse par rapport au premier trimestre.

Le PDG Jamie Dimon, cité dans le communiqué, a évoqué «un environnement du crédit et des conditions de marché défavorables», mais a souligné que toutes les principales activités de la banque avaient connu une croissance des volumes et des comptes.

«Nous prévoyons que l'environnement économique demeurera affaibli, et qu'il pourrait s'affaiblir encore davantage, et que les marchés de capitaux resteront sous pression», a-t-il expliqué.

«Nous restons conscients que notre bilan contient encore des risques substantiels», a ajouté le dirigeant, estimant que «ces facteurs affecteront notre activité pour le reste de l'année, ou au-delà».

«Malgré cet environnement, nous sommes confiants dans notre capacité à renforcer la solidité et la rentabilité de cette société», a-t-il estimé.

Dans le détail, à la différence du premier trimestre, toutes les grandes divisions de la banque ont dégagé des bénéfices, seul le segment recouvrant les activités dans le non coté ayant enregistré une perte, consécutive à l'intégration de Bear Stearns.

Même la banque d'investissement, pourtant l'activité la plus exposée aux turbulences des marchés, a enregistré un bénéfice de 394 m M$ US malgré le niveau important des dépréciations.

Signe de la confiance des investisseurs dans la banque, les actifs sous gestion ont augmenté de 7% sur un an et atteignaient 1200 G$ en fin de trimestre, même si une partie de cette progression est attribuable à l'intégration de Bear Stearns.

Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires), a enregistré une baisse de 3% à 18,39 G$.