Air France-KLM a transmis dans la nuit de jeudi à vendredi aux syndicats d'Alitalia un projet d'accord-cadre confirmant le chiffre de 2100 licenciements en cas de rachat de la compagnie aérienne italienne.

Air France-KLM a transmis dans la nuit de jeudi à vendredi aux syndicats d'Alitalia un projet d'accord-cadre confirmant le chiffre de 2100 licenciements en cas de rachat de la compagnie aérienne italienne.

C'est du moins ce qu'indique l'agence de presse Ansa.

Une porte-parole d'Air France-KLM a confirmé l'envoi aux syndicats d'un tel document accompagnée d'une lettre de son PDG Jean-Cyril Spinetta décrivant sa «vision stratégique» pour l'avenir d'Alitalia. Elle a refusé de donner les détails du projet d'accord-cadre.

Le 25 mars dernier, Air France-KLM avait annoncé la suppression de 2100 emplois, dont 1600 dans Alitalia et 500 dans la société Az Servizi, spécialisée dans la maintenance des avions d'Alitalia.

M. Spinetta doit se rendre lundi à Rome pour discuter avec les syndicats de ce plan, a indiqué la porte-parole d'Air France-KLM.

Selon Ansa, dans ce document de neuf pages, Air France-KLM prévoit un fort volet d'accompagnement social pour ces départs.

«Nous ne pouvons aller plus loin sans remettre en cause les fondements mêmes de notre projet pour Alitalia», écrit notamment M. Spinetta dans cette lettre, selon l'agence Ansa.

Selon le texte soumis à l'approbation des syndicats d'Alitalia, Air France-KLM prévoit désormais d'inclure immédiatement dans sa proposition de rachat une partie de l'activité d'Az Servizi, notamment les activités de manutention à l'aéroport de Rome-Fiumicino, la manutention légère et la manutention opérationnelle qui concernent 4191 salariés.

Il reste en revanche hors du périmètre de rachat la manutention «lourde» assurée notamment par les établissements Atitech de Naples dont les salariés s'étaient heurtés aux forces de l'ordre le 18 mars lors d'une manifestation devant le siège social d'Alitalia à Rome pour la défense de leur emploi.

Sur les 500 départs prévus dans le secteur de la manutention, l'accord-cadre prévoit 280 départs en pré-retraite, indique Ansa.

Enfin la dernière proposition d'Air France-KLM ne revient pas sur le projet d'arrêter l'activité cargo d'Alitalia à l'horizon 2010. Le groupe franco-néerlandais prévoit de ne plus utiliser 3 des 5 avions cargo de la flotte d'Alitalia ainsi que 37 avions anciens pour le transport de passagers, précise Ansa.