Les investisseurs ont entamé la dernière semaine de 2008 avec tambours et trompettes, propulsant le principal indice de la Bourse de Toronto en hausse de plus de 300 points grâce à la vigueur des titres de l'énergie et à la hausse du cours du baril de pétrole.

Les investisseurs ont entamé la dernière semaine de 2008 avec tambours et trompettes, propulsant le principal indice de la Bourse de Toronto en hausse de plus de 300 points grâce à la vigueur des titres de l'énergie et à la hausse du cours du baril de pétrole.

Les principaux indices new-yorkais se sont toutefois dégonflés après l'annonce de l'échec d'un contrat de Dow Chemical au Koweït.

L'indice-vedette du parquet torontois, le S&P/TSX, a bondi de 326,74 points, soit 3,9 pour cent, pour clôturer à 8637,29 points grâce à l'apport de tous ses secteurs.

Le secteur de l'énergie a affiché une croissance de 5,7 pour cent lundi, stimulé par le cours du pétrole. Le baril de brut léger a grimpé de 2,31 $ US à 40,02 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

«Le risque politique est de retour sur la scène», a noté Gavin Graham, directeur des investissements chez BMO Services de gestion de l'actif, en référence au conflit qui s'envenime entre Israël et le Hamas après trois jours de raids.

«On se fait rappeler que le monde est toujours un lieu rempli d'incertitude, et le plus grand exportateur de pétrole est juste à côté de tout ça.»

Le dollar canadien a reculé de 0,63 cent US à 82,07 cents US, tandis que la Bourse de croissance TSXV a grimpé de 45,99 points à 742,99 points.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a rendu 31,62 points pour clôturer à 8483,93 points.

L'indice de référence S&P 500 a perdu 3,38 points à 869,42, tandis que l'indice composite du Nasdaq a cédé 19,92 points à 1510,32 points.

Le gouvernement du Koweït a annoncé lundi l'annulation d'un contrat de 17,4 milliards $ US de la coentreprise K-Dow Petrochemicals en invoquant la crise financière mondiale et la faiblesse des cours du pétrole. L'action de Dow Chemical a retraité de 17 pour cent.

L'action de Rohm & Haas a plongé de 16 pour cent, même si la compagnie a insisté pour dire que son offre d'achat de 15,3 milliards $ US sur Dow Chemical était toujours valide.

À Toronto, le secteur financier a aussi connu une bonne séance, avec un gain de 2,6 pour cent. L'action de la Banque Scotia a pris 1,19 $ à 30,99 $, tandis que celle de la Banque Nationale a grimpé de 1,66 $ à 31,74 $.

Le secteur aurifère a bondi de 10 pour cent, le lingot avançant de 4,10 $ à 875,30 $ US l'once. Le titre de Goldcorp a grimpé de 3,95 $ à 38,50 $ tandis que celui de Barrick Gold a pris 4,28 $ à 45,34 $.

Le secteur des métaux de base a aussi progressé de 10 pour cent.

Malgré les hausses marquées, le volume était beaucoup plus faible qu'à l'habitude sur les parquets torontois et new-yorkais.

Selon Dave Rovelli, gestionnaire pour Canaccord Adams à New York, le volume restera léger jusqu'à la nouvelle année, les investisseurs ayant pour la plupart fermé leurs livres pour la terrible année 2008. Selon lui, les investisseurs se concentreront sur le Moyen-Orient et y surveilleront tout développement qui pourrait faire bouger les marchés.

«Je crois que le marché est à la hausse parce que tout le monde qui voulait vendre ses positions pour l'année l'a déjà fait. La plus grande partie des désinvestissements est terminée, a-t-il avancé. Personne ne fera plus rien avant la nouvelle année.»