Les prix du pétrole ont fini en baisse mardi dans un marché peu animé, les investisseurs continuant de s'interroger sur les répercussions des baisses de production décidées par l'OPEP et sur l'état de la demande de pétrole.

Les prix du pétrole ont fini en baisse mardi dans un marché peu animé, les investisseurs continuant de s'interroger sur les répercussions des baisses de production décidées par l'OPEP et sur l'état de la demande de pétrole.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février, nouveau contrat de référence, a fini à 38,98 $, en baisse de 93 cents par rapport à son cours de clôture de vendredi.

«Le marché attend de voir si l'OPEP peut se conformer à sa dernière baisse de production afin de correspondre à une demande en berne dans un monde en crise économique», a indiqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole avait décidé le 17 décembre de réduire une nouvelle fois son offre, de 2,2 millions de barils par jour, affirmant ainsi sa volonté de mettre fin à la dégringolade des prix observée depuis la mi-juillet.

Mais le marché s'interroge sur deux points: la capacité de l'OPEP à appliquer cette baisse de production, les membres ayant par le passé montré qu'ils ne respectaient pas forcément les nouveaux quotas, mais aussi la réactivité de l'organisation.

«Les discussions de l'OPEP viennent toujours après les faits, le cartel ne fait que réagir a posteriori à la demande qui ralentit», a observé Adam Sieminski, de Deutsche Bank.

«Pour que l'action de l'OPEP soit efficace, il faut combiner une véritable discipline des pays membres (sur le respect des quotas, ndlr) et une amélioration de l'horizon économique», a ajouté l'analyste.

Côté statistiques, les indicateurs américains publiés mardi ont confirmé la mauvaise santé de l'économie. Le marché immobilier américain s'est encore effondré en novembre, tandis que la Maison-Blanche a dit mardi s'attendre à ce que le quatrième trimestre de 2008 soit encore plus mauvais que le troisième.

Le produit intérieur brut américain a reculé de 0,5% en rythme annuel, selon une estimation définitive.