La soumission présentée par Alstom-Bombardier pour les nouvelles voitures du métro de Montréal ne se conforme pas aux exigences de la Société de transport de Montréal (STM).

La soumission présentée par Alstom-Bombardier pour les nouvelles voitures du métro de Montréal ne se conforme pas aux exigences de la Société de transport de Montréal (STM).

«Il y a plusieurs conditions qu'ils ne s'engagent pas à remplir», a indiqué à La Presse une source proche du dossier.

Les avocats de la STM ont constaté le problème vendredi dernier en fin d'après-midi, à l'ouverture de la seule soumission reçue pour le remplacement des voitures MR-63 du métro de Montréal. Le consortium formé par Alstom et Bombardier a présenté un document inspiré par le devis de la société de transport, mais a rayé certaines clauses qui y étaient inscrites.

«Ça veut dire qu'ils ne veulent pas s'engager à respecter ces conditions-là», a affirmé la source.

Après un examen plus poussé, les avocats ont confirmé en début de semaine que sur plusieurs points, la soumission n'était pas conforme.

Officiellement, la STM ne veut pas se prononcer sur la conformité de la soumission.

Elle la soumettra plutôt à une firme spécialisée, Hatch Mott MacDonald, qui aura également la tache d'analyser et de valider trois aspects importants, soit le contenu canadien, la capacité manufacturière et la compétitivité des prix.

«La firme va prendre connaissance des documents, elle va rédiger un rapport et nous allons voir la suite du processus», a déclaré la porte-parole de la STM, Mme Odile Paradis.

Elle a indiqué que tous les critères établis par la STM étaient importants. «Nous voulons remplacer les voitures que nous avons par des voitures qui ont les mêmes standards», a-t-elle insisté.

La non-conformité de la soumission d'Alstom-Bombardier constitue une deuxième mauvaise surprise pour la STM. La première était le prix demandé par le consortium. La société des transports s'attendait à payer environ 800 millions de dollars pour acquérir les 342 nouvelles voitures. Alstom et Bombardier ont plutôt demandé 1,2 milliard.

«Nous sommes tombés en bas de notre chaise», a lancé Mme Paradis.

Elle a expliqué que le devis de la STM avait été évalué et entériné par les experts du gouvernement du Québec et par une firme mandatée par le ministère des Transports du Québec, le Groupe Roche. «Tout le monde a dit que ça avait bien de l'allure.»

Le porte-parole du consortium Alstom-Bombardier, Talal Zouaoui, a déclaré plus tôt cette semaine que le prix demandé était associé à «l'ensemble des critères établis par la STM».

«Nous avons monté une offre qui prend compte du cahier des charges», a-t-il affirmé.

M. Zouaoui n'a pas voulu commenter le contenu de la soumission.