«Nous demeurons fermement axés sur la maximisation de la valeur pour les actionnaires de Rio Tinto, et nous n'avons nul besoin de BHP Billiton pour cela.»

«Nous demeurons fermement axés sur la maximisation de la valeur pour les actionnaires de Rio Tinto, et nous n'avons nul besoin de BHP Billiton pour cela.»

C'est le message qu'a lancé une fois de plus lundi Tom Albanese, qui voit la plus grosse entreprise minière au monde tourner autour de la sienne.

BHP Billiton a frappé à la porte de Rio Tinto deux fois plutôt qu'une avec des offres hostiles destinées à prendre le contrôle de sa rivale. La dernière proposition s'est élevée à 147 milliards US, soit près de quatre fois ce qu'a payé Rio Tinto pour Alcan.

Au Québec, plusieurs se demandent quel impact aurait une telle acquisition sur Alcan, qui pourrait être vendue dans la foulée de l'achat.

Lundi, M. Albanese a expliqué que les principales synergies visées par BHP sont dans le fer... mais qu'il les voit beaucoup plus à l'avantage de BHP qu'à celui de Rio Tinto.

«Nous croyons que BHP Billiton a besoin de Rio Tinto pour gagner ces synergies beaucoup plus que l'inverse», a dit M. Albanese, qui croit également que cette transaction entraînera des problèmes auprès des autorités antimonopoles d'une «centaine de pays».

Avec le mouvement de consolidation qui déferle sur l'industrie minière mondiale, les entreprises deviennent de plus en plus grosses. Y a-t-il une limite à la taille qu'elles peuvent atteindre?

«Les grandes compagnies comme Rio Tinto font clairement mieux que les petites dans cet environnement, et je crois que ça va continuer d'être le cas», a répondu celui qui dirige le troisième groupe minier au monde.

«Je dirais que si la taille est importante, les compagnies deviennent parfois trop grosses et trop compliquées à gérer, ce qui les rend moins efficaces», a-t-il toutefois ajouté.