Le Groupe Camada, société privée d'investissements de la famille Poulin, a présenté une offre de rachat du fabricant de baignoires Maax, avec des partenaires financiers du Québec.

Le Groupe Camada, société privée d'investissements de la famille Poulin, a présenté une offre de rachat du fabricant de baignoires Maax, avec des partenaires financiers du Québec.

C'est ce qu'a confirmé lundi à La Presse Affaires David Poulin, vice-président de Camada, fils du fondateur de Maax, Placide Poulin, devenu le président de cette société familiale.

Les Poulin ne sont pas seuls cependant à vouloir mettre la main sur Maax après un appel d'offres lancé par la firme new-yorkaise Alvarez&Marsal prévoyant l'arrivée des soumissions au plus tard vendredi dernier.

«Plusieurs entreprises ont demandé à consulter les documents de l'appel d'offres, mais je ne peux pas dire le nombre de celles qui ont présenté une soumission», déclare la porte-parole de Maax, Stéphanie Jarrold.

David Poulin prévoit d'ailleurs qu'Alvarez&Marsal «va analyser les offres déposées au cours des prochains jours et tenter de maximiser la valeur de Maax» qui vaut beaucoup moins qu'en 2004.

Choisi par les actionnaires nord-américains de Maax (J.W. Childs, Perseis, OMERS et des cadres) pour vendre le fabricant de baignoires, Mark Belanger, d'Alvarez&Marsal, n'a cependant pas rappelé La Presse Affaires.

Alvarez&Marsal doit encore déterminer la meilleure soumission, mais «il y aura sûrement des développements au cours des prochains jours, ça ne saurait tarder», déclare David Poulin.

Si ce dernier a présenté une offre de rachat «avec deux partenaires, des financiers du Québec», a-t-il précisé, il refuse de les identifier. «On a au Québec tout ce qu'il faut pour faire une telle offre, mais pour les associés, c'est confidentiel», dit-il.

Le Fonds FTQ «ne peut ni infirmer, ni confirmer, avoir présenté une offre pour Maax» avec les Poulin, déclare de son côté la porte-parole, Josée Lagacé. Quand le Fonds FTQ travaille sur un dossier, il signe d'habitude une entente de confidentialité. «Là, je ne peux rien dire», dit-elle.

De son côté, le porte-parole de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Gilles Des Roberts, n'a pu joindre le responsable éventuel d'un tel dossier avant l'heure de tombée.

«Plusieurs intéressés du Québec ont tourné autour de Maax», ajoute-t-il. La Caisse connaît particulièrement bien l'entreprise puisque l'ex-président et chef de la direction de Maax, André Héroux, est devenu vice-président principal aux moyennes entreprises de la Caisse, en juillet 200.

Il a cependant quitté ce poste, la semaine dernière, pour accéder à la direction d'EnviroMonde Spilltech Network, de Burlington en Ontario, un groupe d'entreprises actives dans la décontamination de sols, en Amérique de même qu'outre-mer.

Maax a été vendue en 2004 au prix de 640 millions de dollars. Les acquéreurs se sont payé un dividende de 110 millions US, le marché de l'habitation a chuté aux États-Unis, et le fabricant de baignoires se retrouve avec une dette de 619 millions US. Les prêteurs voudraient une vente de Maax avant le 12 juin.