La banque française BNP Paribas a annoncé mercredi renoncer à un rachat de sa concurrente Société Générale.

La banque française BNP Paribas a annoncé mercredi renoncer à un rachat de sa concurrente Société Générale.

Rappelons que cette dernière a été secouée par des pertes records attribuées en partie au trader Jérôme Kerviel mais qui a pu se remettre à flot grâce à une augmentation de capital.

Après l'annonce de pertes colossales de près de 7 milliards d'euros (11 G$ CAN) en janvier, des rumeurs d'OPA circulaient sur un possible rachat de la Société générale par BNP Paribas ainsi que d'autres banques européennes.

«Compte tenu de rumeurs persistantes, BNP Paribas précise qu'il a cessé d'étudier le dossier d'un éventuel rapprochement avec la Société Générale», a indiqué BNP Paribas dans un communiqué.

Par cette annonce, BNP Paribas se ferme la porte d'une opération de rachat sur sa concurrente durant les six prochains mois, comme le stipule la réglementation boursière.

Le titre Société Générale a perdu près de 27% depuis janvier, après l'annonce de pertes de près de 5 milliards d'euros (7,84 G$ CAN) attribuées par la banque à des opérations ultraspéculatives de Jérôme Kerviel.

Selon des informations de presse parues fin février, Michel Pébereau et Baudouin Prot, les dirigeants de BNP Paribas, auraient fait le siège de la présidence française et du ministère de l'Économie dans l'espoir d'un feu vert à leur projet de reprise de la Société Générale. Ce que la banque a démenti à l'époque.

BNP Paribas a déjà tenté de s'emparer de sa rivale à la fin des années 1990.

Les banques anglaises Barclays et HSBC, l'espagnole Banco Santander, l'allemande Deutsche Bank ou encore l'italienne UniCredit ont été également mentionnées.

Depuis, la Société Générale a procédé à une augmentation de capital d'un montant de 5,5 milliards d'euros (8,63 G$ CAN). Le succès de cette opération lui permet d'espérer continuer à tracer seule sa route.

Malgré ses déboires, la banque a dégagé un bénéfice net de 947 millions d'euros (1,49 G$ CAN) en 2007 et Daniel Bouton a fait part de son intention de rester à son poste en dépit d'appels à sa démission.