Le président de la Bourse de Montréal (T.MXX), Luc Bertrand, s'affiche peu empressé de solliciter le poste de son homologue à la Bourse de Toronto (T.X) malgré l'annonce-surprise de son départ prochain, en plein processus de fusion des deux entreprises.

Le président de la Bourse de Montréal [[|ticker sym='T.MXX'|]], Luc Bertrand, s'affiche peu empressé de solliciter le poste de son homologue à la Bourse de Toronto [[|ticker sym='T.X'|]] malgré l'annonce-surprise de son départ prochain, en plein processus de fusion des deux entreprises.

Mais quand on rappelle à Luc Bertrand les commentaires très favorables à son endroit de la part d'analystes et de patrons de Bay Street, ces derniers jours, il acquiesce poliment et s'en remet à une certaine bienséance d'affaires.

«C'est évidemment flatteur d'entendre et de lire de tels commentaires. Mais mon expérience de longue date parmi des conseils d'administration d'entreprises publiques (cotées en Bourse) me dicte de respecter leur processus d'embauche de hauts dirigeants», a indiqué M. Bertrand à La Presse Affaires, mardi, lors de ses premiers propos publics tenus depuis l'annonce du départ de Richard Nesbitt, président du Groupe TSX, qui gère la Bourse de Toronto.

M. Nesbitt ira diriger l'importante division boursière de la banque CIBC, très éprouvée par la crise des titres de crédit en Amérique du Nord.

Selon l'accord de fusion entre les deux Bourses, dont les détails sont contenus dans la circulaire envoyée lundi aux actionnaires de la Bourse de Montréal, pour leur assemblée extraordinaire du 13 février, Luc Bertrand et Richard Nesbitt devaient se partager le poste de chef de la direction de l'entreprise fusionnée «Groupe TMX».

«Comme tout le monde, j'ai été surpris par l'annonce du départ de Richard (Nesbitt), à un moment pour le moins inusité considérant la transaction entre les deux entreprises. Cela dit, TSX a déjà nommé des hauts dirigeants par intérim et le processus suit son cours», a soutenu M. Bertrand.

«De plus, il s'agit d'une transaction conçue pour le meilleur intérêt de deux entreprises et des marchés financiers au Canada, pas celui d'individus en particulier.»

Mais en attendant une éventuelle convocation du conseil de TSX, Luc Bertrand s'affirme pleinement satisfait des responsabilités qui lui incomberont déjà dans la future entreprise fusionnée.

On sait qu'il dirigea toutes les activités de produits dérivés de la prochaine TMX, qui resteront centrées à Montréal, sous la responsabilité première de l'Autorité des marchés financiers du Québec (AMF).

Mais aussi, a insisté Luc Bertrand, il sera le principal dirigeant de tout le processus d'intégration des activités transactionnelles des deux entreprises boursières.

Ça comprend leurs cruciaux systèmes informatiques de part et d'autre, qui requièrent des efforts constants de surveillance et d'amélioration, pour demeurer concurrentiel.

«J'aurai tout de même sous ma responsabilité environ 60% des effectifs combinés des deux entreprises», a souligné le président de la Bourse de Montréal.

En contrepartie, cette responsabilité pourrait comprendre des décisions possibles de rationalisation d'effectifs et d'actifs, à Montréal et à Toronto.

«Nous avons déjà deux très bonnes organisations et nous entendons combiner leurs meilleurs éléments, avec nos systèmes et notre personnel», a-t-il indiqué.