Les gains de productivité ont été révisés en nette hausse pour le deuxième trimestre aux États-Unis, à 4,3% à un rythme annuel, au lieu de 2,2% annoncé initialement.

Les gains de productivité ont été révisés en nette hausse pour le deuxième trimestre aux États-Unis, à 4,3% à un rythme annuel, au lieu de 2,2% annoncé initialement.

Le coût du travail diminuait de façon inattendue, a annoncé jeudi le département du Travail.

C'est une surprise pour les analystes qui tablaient sur une hausse de 3,5% de la productivité du secteur non agricole par rapport au trimestre précédent, et cela marque la hausse la plus forte depuis le troisième trimestre 2007.

Au premier trimestre, la productivité avait augmenté de 2,6%.

La révision à la hausse s'explique par une réévaluation de la production (+3,4% au lieu de +1,7%) alors que les heures travaillées ont été révisées à la baisse (-0,8% au lieu de -0,5%).

Le coût du travail a lui aussi été fortement révisé mais pour faire apparaître une baisse de 0,5%, au lieu de la hausse de 1,3% annoncée initialement. C'est le recul le plus forte enregistrée depuis le troisième trimestre de l'an dernier.

De plus, la hausse du coût du travail du premier trimestre a elle aussi été révisée dans le sens de la modération, à +1,2% au lieu de +2,5% annoncé précédemment.

La banque centrale suit d'un oeil attentif l'évolution des coûts salariaux pour anticiper celle des prix aux États-Unis. Elle prévoit que le ralentissement de l'économie et la détérioration du marché du travail pèseront à terme sur les hausses des salaires, contenant ainsi l'inflation.

Dans le secteur industriel, en revanche, la productivité a reculé de 2,2% (au lieu de -1,4% annoncé initialement), ce qui est la plus mauvaise performance depuis 1989 et s'explique essentiellement par les biens durables.

La production a encore plus baissé que prévu (-3,7% au lieu de -3,5%) tandis que les heures travaillées baissaient de 1,5% seulement (au lieu de -2%).

La productivité avait augmenté de 3,3% au premier trimestre dans le secteur industriel.

Le coût du travail a pour sa part bondi de 6,2% (au lieu de +6,1%) dans l'industrie au deuxième trimestre, la plus forte hausse depuis la fin 2006.

Au cours de l'année 2007, la productivité des entreprises (hors secteur agricole) avait progressé de 1,4% aux États-Unis contre +1% en 2006, et le coût du travail avait augmenté de 2,7% après +2,8%.

Dans un rapport distinct, le département du Travail a indiqué que les demandes hebdomadaires d'allocation chômage avaient augmenté de 15 000 au cours de la semaine close le 30 août pour s'établir à 444 000, ce qui est le niveau le plus élevé depuis la semaine du 9 août. Les analystes tablaient sur 420 000 inscriptions seulement.

En moyenne sur quatre semaines, chiffre considéré comme plus représentatif, les demandes ont baissé de 3250 à 438 000.

Enfin le cabinet en ressources humaines ADP a pour sa part annoncé que le secteur privé américain avait supprimé 33 000 emplois en août, après en avoir créé 1 000 en juillet. Les analystes tablaient sur 30 000 suppressions d'emplois.

Ces chiffres sont publiés à la veille du très attendu rapport sur le marché du travail pour août. Les analystes tablent sur 75 000 suppressions d'emplois, après 51 000 déjà en juillet, pour un taux de chômage stable à 5,7% de la population active.