Le terme "étranger" signifie aussi "inconnu" ou "mal connu".

Le terme "étranger" signifie aussi "inconnu" ou "mal connu".

Alors, mieux vaut regarder où l'on met les pieds quand on s'aventure sur les marchés étrangers

Imaginez le scénario suivant: un exportateur vient de recevoir sa première commande outre-mer et, à son grand étonnement, elle dépasse de loin toutes ses attentes.

Il réalise soudain qu'il devra accroître sa capacité de production pour l'exécuter.

Mais comment s'y prendra-t-il pour financer l'expansion dont il a besoin?

Et qu'arrivera-t-il si l'entreprise manque à ses engagements? Ou si l'acheteur fait faillite avant de payer sa commande?

Les entreprises trouveront les réponses chez Exportation et développement Canada (EDC).

Cet organisme fédéral propose une foule d'outils pratiques aux exportateurs: assurances contre les risques commerciaux et politiques, financement, stratégies pour gérer le risque de change, etc.

"Nos experts-conseils peuvent détecter les pièges d'un contrat, vérifier si l'acheteur est un bon payeur et recommander les assurances appropriées, qui protégeront la compagnie contre un bris de contrat ou une faillite, par exemple", explique Diane G. Dubé, vice-présidente de la région du Québec chez EDC.

S'il y a un pépin, le Canada est en meilleure position pour négocier, remarque Mme Dubé. "Ainsi, avec l'assurance comptes clients, si un acheteur refuse de payer l'exportateur, EDC le dédommagera, puis tentera de recouvrer le montant en souffrance", dit-elle.

En plus de protéger les exportateurs contre divers risques, la société d'État les appuie financièrement à l'aide de lettres de garantie, de cautionnements, de marges de crédit et de prêts en tout genre.

Elle leur offrira, par exemple, diverses structures de financement pour des projets d'implantation ou des acquisitions à l'étranger.

"Un nombre croissant d'entreprises canadiennes cherchent à demeurer concurrentielles en investissant à l'étranger", note Diane G. Dubé.

Ainsi, EDC a participé à 7,9 milliards de dollars d'investissements direct étrangers l'an dernier par rapport à 2,7 milliards en 2006.

Ces investissements ont permis à des entreprises d'avoir accès à de nouveaux clients et des marchés clés, de se munir d'installations de production plus rentables et de développer de nouveaux partenariats.

Néanmoins, l'internationalisation des activités ne comporte pas seulement des avantages.

"On a parfois vu des usines se faire couper l'eau ou la route par des gouvernements étrangers, raconte Mme Dubé. Il est donc préférable de jumeler l'investissement direct dans les pays émergents à une assurance risques politiques."