Les prix du pétrole repartaient en nette baisse vendredi à l'ouverture des échanges à New York, dans un marché focalisé sur le ralentissement de la demande malgré la confirmation d'une réunion d'urgence des pays exportateurs.

Les prix du pétrole repartaient en nette baisse vendredi à l'ouverture des échanges à New York, dans un marché focalisé sur le ralentissement de la demande malgré la confirmation d'une réunion d'urgence des pays exportateurs.

Vers 19h10, sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude pour livraison en décembre s'échangeait à 55,66 $ US, en baisse de 1,39 $ US par rapport à son cours de clôture de jeudi.

«On observe une correction après une hausse de 4%» jeudi, a souligné Bart Melek, de BMO Capital Markets.

Ce rebond avait suivi l'annonce d'une réunion d'urgence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) le 29 novembre au Caire pour tenter d'enrayer la chute des cours.

La tenue de ce sommet a été officiellement confirmée par le cartel vendredi.

Le baril du pétrole a perdu les deux tiers de sa valeur depuis le mois de juillet, et a touché jeudi en début de séance 54,67 $ US, un prix plus vu depuis janvier 2005.

La rencontre du Caire s'intercalera entre une réunion d'urgence qui s'est déroulée fin octobre à Vienne et avait débouché sur la décision de baisser de 1,5 million de barils par jour la production, et une réunion extraordinaire du cartel maintenue le 17 décembre à Oran (Algérie).

L'Iran a déjà indiqué vendredi qu'il soutiendrait une décision de baisser la production de l'OPEP à cette réunion prévue au Caire, selon l'agence de presse iranienne Mehr.

Mais «le marché se rend compte qu'il faudra du temps pour que ces baisses de production annoncées se concrétisent», a relevé Bart Melek.

Et dans le même temps, «les investisseurs restent préoccupés par l'évolution de la demande», a-t-il ajouté.

Dans son rapport mensuel, publié jeudi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a abaissé sa prévision de consommation mondiale de pétrole, de façon «considérable», selon l'analyste de BMO.

Pour 2008 elle ne prévoit plus qu'une infime croissance de la demande, de 100 000 barils par jour (mbj) seulement, suivie en 2009 d'une toute petite hausse, de 400 000 bj.

Et «l'entrée de l'Europe en récession n'aide pas», a ajouté M. Melek.

Les investisseurs craignent une récession d'ampleur mondiale susceptible d'affecter de manière profonde et durable la consommation de produits pétroliers.