Pour la troisième fois en moins de deux mois, le gouvernement américain s'est porté à la rescousse d'AIG, l'un des plus grands assureurs mondiaux, avec une nouvelle injection de 40 G$ US d'argent du contribuable.

Pour la troisième fois en moins de deux mois, le gouvernement américain s'est porté à la rescousse d'AIG, l'un des plus grands assureurs mondiaux, avec une nouvelle injection de 40 G$ US d'argent du contribuable.

AIG annonce par ailleurs avoir perdu 24,5 G$ US au troisième trimestre.

La décision a été annoncée conjointement par la Réserve fédérale et le département du Trésor portant l'aide gouvernementale pour l'assureur à 150 G$ US dans le cadre du plan de sauvetage du secteur financier américain dans lequel le gouvernement a injecté 700 G$ US.

Le 17 septembre dernier, la banque centrale américaine avait fourni un prêt d'urgence sur deux ans de 85 G$ US à AIG, victime de la crise des subprime

Les tensions provoquées par l'effondrement du marché hypothécaire à risque et le resserrement consécutif du crédit (credit crunch) avaient mis en effet en grande difficulté l'assureur.

n échange du prêt, l''Ét américain s'était octroyé une part de 79,9% du capital d'AIG et le droit d'effectuer des remplacements au sein de la direction.

Le gouvernement avait pris de la même façon le contrôle des géants du crédit hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac le 7 septembre dernier, quand le Département du Trésor s'était dit prêt à injecter jusqu'à 100 G$ US dans chacune des compagnies pour leur éviter la faillite.

Les problèmes d'AIG venaient de ses activités d'assurance de titres adossés à des créances hypothécaires et d'autres emprunts risqués. Si le groupe en était arrivé à ne plus pouvoir tenir son engagement d'assureur, les investisseurs craignaient des conséquences encore plus graves pour l'économie américaine que la faillite de Lehman Brothers.

Des inquiétudes encore accrues lundi après que plusieurs agences de notation financière eurent dégradé les notations d'AIG. Un effondrement de groupe aurait laissé ses clients, comme des banques et autres sociétés financières, sans protection face aux pertes.