Le Canada plaidera en faveur d'une réglementation plus stricte des institutions financières ce week-end, à l'occasion d'une rencontre des ministres des Finances du Groupe des 20 premières économies mondiales (G20).

Le Canada plaidera en faveur d'une réglementation plus stricte des institutions financières ce week-end, à l'occasion d'une rencontre des ministres des Finances du Groupe des 20 premières économies mondiales (G20).

Un fonctionnaire du ministère des Finances a fait valoir mercredi qu'une approche équilibrée, incluant un resserrement de la réglementation, était nécessaire pour mettre fin à la crise financière mondiale et prévenir qu'une situation semblable se reproduise.

Mais lors d'une conférence téléphonique à l'intention des journalistes, un haut fonctionnaire a estimé que toute nouvelle réglementation ne devrait pas gêner la concurrence du libre marché, ce qui pourrait contrecarrer une éventuelle croissance économique.

«La concurrence du libre marché a engendré une immense quantité de croissance à travers le monde», a noté le fonctionnaire, qui n'a pu être identifié.

«Nous sommes un pays qui croit en ces choses. Mais cela doit être équilibré avec une réglementation efficace à la maison.»

Les ministres des Finances du G20 et les gouverneurs des banques centrales doivent se rencontrer au Brésil avant que ne le fassent les chefs d'État du groupe, afin de concocter un plan d'action pour gérer la crise économique mondiale.

Un certain nombre de leaders européens, dont le président français Nicolas Sarkozy et le premier ministre britannique Gordon Brown, se sont déclarés en faveur d'une meilleure supervision des marchés de capitaux mondiaux à la lumière de la crise.

Le Canada suggérera aux pays membres de réviser leur réglementation nationale et de mettre en place un système international pour évaluer, sans toutefois superviser, l'efficacité de ces réglementations.

Les leaders du G20, dont le premier ministre canadien Stephen Harper, doivent se rencontrer à Washington les 14 et 15 novembre.

Le Canada se présentera à cette rencontre dans une bien meilleure posture que la plupart des autres pays, puisque ses banques sont bien capitalisées et sont déjà soumises à une robuste réglementation. Mais il n'est par pour autant immunisé à la crise.

«Cette crise nous a appris que si la réglementation flanche dans d'autres pays, dans un marché intégré, cela nous affecte tous», a noté le fonctionnaire.