Quebecor mise sur le contenu pour donner du muscle à son futur réseau sans fil. Or, le navire amiral de l'entreprise, le Journal de Montréal, est justement au début de négociations avec ses employés dont l'enjeu central est l'utilisation flexible des contenus sur diverses plateformes.

Quebecor mise sur le contenu pour donner du muscle à son futur réseau sans fil. Or, le navire amiral de l'entreprise, le Journal de Montréal, est justement au début de négociations avec ses employés dont l'enjeu central est l'utilisation flexible des contenus sur diverses plateformes.

Les négociations pour le renouvellement de la convention collective débutent le mardi 28 octobre prochain. Aujourd'hui, à midi, le PDG de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, vient présenter sa vision des médias et de la convergence à tous les employés du Journal de Montréal. Les employés ont reçu l'invitation ce lundi.

Durant son allocution, il sera sans doute question de l'investissement de 800 millions que fera Quebecor au cours des deux prochaines années dans un réseau sans fil, mais également des besoins de contenus divers à offrir aux consommateurs sur les réseaux.

L'invitation aux employés porte le titre: La nouvelle réalité des médias et la vision de Quebecor: une rencontre avec Pierre-Karl Péladeau.

«Comme vous le savez, le monde des médias a évolué de façon spectaculaire au cours des dernières années, est-il écrit dans l'invitation. L'émergence des médias et des outils numériques est un exemple éloquent de cette évolution. Or, le Journal de Montréal, comme les autres filiales de Quebecor, participent à cette mouvance qui change le quotidien des lecteurs, des téléspectateurs, des consommateurs et des annonceurs. Que sera la stratégie de Quebecor pour profiter au maximum de cette nouvelle réalité et conserver le leadership acquis au cours des dernières années? Pierre-Karl Péladeau, le président et chef de la direction de Quebecor inc. a accepté de partager cette vision».

Actuellement, la convention collective du Journal ne permet pas que les journalistes transmettent du contenu original sur l'internet ou sur une autre plateforme, nous indique Raynald Leblanc, président du Syndicat des travailleurs de l'information du Journal (STIJM). Il n'existe pas non plus de site internet du Journal de Montréal. Pour lancer un tel site, la direction doit en négocier les termes avec les employés. Les contenus du Journal peuvent être reproduits sur le portail Canoë, mais pas avant leur parution dans le Journal.

Selon un employé, le syndicat compte utiliser cet élément comme levier durant les négociations. Les deux parties s'affrontent quelques mois après la fin du long conflit qui a frappé le Journal de Québec.

Hier, en marge de la conférence de presse, Pierre Karl Péladeau a reconnu que l'utilisation des contenus sur de multiples plateformes fera partie des négociations pour le renouvellement de la convention collective, qui échoit le 31 décembre.

Son allocution d'introduction à la conférence de presse, qui portait sur le nouveau modèle d'affaires de Quebecor, y faisait d'ailleurs allusion. «Tout comme le contenu des journaux pourra trouver sa place dans le monde virtuel, des créations purement numériques pourront aussi être accessibles sur des supports plus traditionnels. Les télécommunications, l'imprimé et le monde en ligne ne seront donc plus des territoires distincts et mutuellement exclusifs, mais des plateformes entre lesquelles il sera possible de voyager avec une facilité inégalée.»