La Banque TD (T.TD) confirme ce matin que ses profits ont reculé de 19% lors d'un difficile quatrième trimestre.

La Banque TD [[|ticker sym='T.TD'|]] confirme ce matin que ses profits ont reculé de 19% lors d'un difficile quatrième trimestre.

L'institution financière, qui a devancé le dévoilement de ses principales données en novembre, déclare donc un profit net de 1,01 G$ ou 1,22 $ par action.

Ses revenus ont augmenté de 2,5% à 3,64 G$.

Rappelons que la banque torontoise a dévoilé le 20 novembre une série d'éléments inhabituels dont l'impact a été important sur les résultats.

La TD déclarait une perte de négociation de crédit de 350 M$ dans les services bancaires de gros en raison de la crise des liquidités, qui a creusé les écarts de prix entre les actifs et les produits de protection du crédit.

Par contre, 323 M$ ont été récupérés dans la provision pour litiges éventuels liés au courtier en énergie Enron, qui a fait faillite à la fin de 2001. C'est une évolution favorable de la jurisprudence dans les recours collectifs similaires qui a permis de reprendre l'argent.

Enfin, le secteur Siège social a perdu 153 M$ en raison des marchés illiquides, à une perte sur des opérations de titrisation et au rendement négatif de certains placements.

Sans ces éléments inhabituels, les profits ajustés se situent à 665 M$ 79 cents par action. Les analystes sondés par l'agence Bloomberg prévoyaient 1,38 $.

Au niveau de l'exploitation, la TD se tire bien d'affaire.

Dans les services bancaires canadiens, elle augmente ses profits de 5% à 600 M$. C'est un record découlant de la croissance des volumes dans la plupart des produits bancaires et d'assurance. TD Canada Trust a ouvert 11 nouvelles succursales.

En gestion de patrimoine, la banque déclare un profit en baisse de 8% à 110 M$ si l'on exclut TD Ameritrade. Pendant le trimestre, les volumes importants dans le courtage à escompte ont été contrebalancés par la baisse de revenus dans les fonds communs, la gestion de placement et le conseil.

Les services bancaires aux États-Unis ont rapporté des profits en hausse de 123% à 276 M$ grâce à l'acquisition de Commerce. Aussi, la croissance des prêts était au rendez-vous.

Enfin, les services bancaires de gros ont entraîné une perte de 228 M$, soit une détérioration de 385 M$ comparativement aux résultats du quatrième trimestre l'an dernier. La division déclare des pertes d'évaluation dans les services de négociation liés au crédit.

Dans toute la banque, la provision pour pertes sur créances s'est élevée à 288 M$, un chiffre stable depuis le troisième trimestre.

Ed Clark, PDG de la Banque TD, se dit fier des réalisations de 2008. «Nos activités de détail ont affiché un très bon rendement et, bien que Valeurs Mobilières TD ait connu un exercice éprouvant et un quatrième trimestre particulièrement difficile, nous sommes heureux que notre positionnement stratégique ait protégé nos investisseurs contre le pire en ces temps de tourmente.»

«Dans ce contexte, ajoute-t-il, notre stratégie s'est avérée la bonne, et nous demeurons positionnés de manière conservatrice, plus de 90% de notre bénéfice émanant des activités de détail.»

M. Clark dit garder un oeil sur ses plans à plus long terme. «Nous travaillons à bâtir la première banque véritablement nord-américaine, axée sur le bénéfice des franchises et le maintien d'une composition d'activités qui soutient notre profil de risque à la baisse.»

En date du 31 octobre, la TD gérait un actif de 563 G$, en hausse de 11% depuis le 31 juillet.

Son action a clôturé à 42,50 $ mercredi à Toronto.