Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, a clairement indiqué mercredi lors d'un discours à Londres, en Angleterre, que les taux d'intérêt devront encore être abaissés à court terme.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, a clairement indiqué mercredi lors d'un discours à Londres, en Angleterre, que les taux d'intérêt devront encore être abaissés à court terme.

Et ce afin de stimuler l'économie affectée par la crise financière mondiale.

Il a souligné que le ralentissement économique aux États-Unis, caractérisé par la faiblesse marquée des secteurs du logement et de l'automobile, est particulièrement problématique pour les exportateurs canadiens.

Même si la demande intérieure au Canada demeure relativement vigoureuse et que la dépréciation du dollar canadien compensera en partie le repli de la demande extérieure, la résultante des risques entourant la croissance et l'inflation au pays semble s'être inscrite en baisse.

«Même si la Banque du Canada a déjà réduit de moitié son taux directeur au cours de la dernière année, et même si notre secteur financier continue de fonctionner efficacement, il faudra probablement encore augmenter le degré de détente monétaire pour atteindre la cible d'inflation à moyen terme», a affirmé M. Carney devant les invités de la Chambre de commerce Canada-Royaume-Uni.

Le taux directeur de la Banque du Canada est actuellement à 2,25%. La prochaine annonce de la Banque au sujet de ses taux est le 9 décembre.

Au cours de son allocution, M. Carney a notamment parlé des origines de la crise actuelle, des enseignements à en tirer et des solutions à adopter pour corriger les défauts et lacunes du système actuel.

Selon lui, le plan adopté il y a quelques semaines par les dirigeants des pays membres du G7 fournissait des balises traditionnelles afin de rouvrir les marchés.

Il a en outre mentionné trois faiblesses importantes, soit un manque de transparence, des motivations incompatibles et une liquidité insuffisante, auxquelles il fallait remédier par le biais, entre autres, d'une nouvelle approche mettant en oeuvre une combinaison de mesures micro et macroéconomiques.

Ces faiblesses qu'il a mentionnées ont entraîné la défaillance de marchés clés, ce qui a aggravé la crise financière à l'échelle du globe, a souligné le gouverneur de la Banque du Canada.

Il a en outre vanté les mérites du système financier canadien, en indiquant notamment que s'il a manifestement été touché par la crise, les répercussions de celle-ci ont été considérablement moindres au Canada qu'au sein de nombreuses autres grandes économies.

«L'expérience du Canada montre que si c'est d'abord à l'intérieur de nos frontières qu'une bonne réglementation financière doit éclore, il est tout aussi clair qu'elle ne doit pas s'y limiter, a affirmé Mark Carney.

«Même si le système national est robuste, il n'existe aucune garantie que les marchés financiers clés seront toujours disponibles, a précisé le gouverneur. Il y a un besoin pressant d'institutions financières internationales qui surveillent efficacement le risque systémique et coordonnent la réforme des politiques macroprudentielles et financières.»