Les bars et les restaurants subissent déjà les contrecoups de la crise financière, s'il faut en croire les organisations qui les représentent.

Les bars et les restaurants subissent déjà les contrecoups de la crise financière, s'il faut en croire les organisations qui les représentent.

«On a un ralentissement depuis 2007, on l'a vu avec la croissance du nombre de faillites, dit François Meunier, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales à l'Association des restaurateurs du Québec. Et avec ce qui arrive récemment, c'est encore pire.»

Si les ventes totales des restaurateurs continuent de croître, le nombre de faillites a grimpé de près de 30% entre janvier et juillet 2008 par rapport à la même période l'an dernier. Selon M. Meunier, ce sont surtout les restaurants plus chics qui éprouvent de la difficulté par les temps qui courent.

Explications : d'abord la désertion des touristes américains cet été, qui a fait mal partout sauf à Québec, où le 400e a sauvé la mise. Puis l'inquiétude qui commence maintenant à se faire sentir au nord de la frontière.

Et il y a l'alcool. Voir ses placements planter en Bourse n'incite pas à trinquer, constate Peter Sergakis, président de l'Union des tenanciers de bars du Québec. «Les gens sont inquiets, les nouvelles ne sont pas bonnes. Les gens ne vont plus au resto le midi. Les bars sportifs s'en tirent un peu mieux avec le hockey qui recommencent, mais pour plusieurs la ligne était déjà mince entre la fermeture et rester ouvert et la situation va empirer», prédit-il.