La récession immobilière s'aggrave aux États-Unis, où les ventes de maisons existantes ont chuté à leur plus bas en 10 ans et le prix médian d'une résidence unifamiliale a fléchi de 7,6% au cours du second trimestre.

La récession immobilière s'aggrave aux États-Unis, où les ventes de maisons existantes ont chuté à leur plus bas en 10 ans et le prix médian d'une résidence unifamiliale a fléchi de 7,6% au cours du second trimestre.

Le prix médian a glissé de 223 500$US à 206 500$US en un an, a dévoilé hier l'Association nationale des courtiers immobiliers. Les ventes de maisons unifamiliales et d'appartements en copropriété ont reculé de 16% et s'élevaient à 4,913 millions d'unités en volume annualisé.

Les prix ont dégringolé dans 115 des 150 régions métropolitaines sondées, alors que les ventes par jugement hypothécaire et les ventes à perte ont représenté le tiers de toutes les transactions du trimestre. Les saisies bancaires ont presque triplé un juillet par rapport à l'an dernier, a pour sa part précisé RealtyTrac, une agence spécialisée dans le marché des propriétés vendues par jugement hypothécaire.

«Dans plusieurs régions affichant une proportion élevée de ventes par jugement hypothécaire, on achète des maisons en deçà de la valeur du coût de remplacement», écrit dans son rapport le président de l'association des courtiers, Richard Gaylord.

Les reculs les plus marqués ont été observés à Sacramento, la capitale de la Californie (36%) et dans la région métropolitaine ceinturant Cape Coral-Fort Myers en Floride (33%).

Les prix accusent une baisse de 32,7% à Riverside et San Bernardino, en Californie, et de 30% à Los Angeles, selon le rapport.

Les reprises de possession résidentielle pour défaut de paiement effectuées par les banques ont bondi de 184% en juillet et s'établissaient à 77 295, selon RealtyTrac. Il s'agit de la hausse la plus abrupte jamais enregistrée depuis que la firme californienne a commencé à dévoiler ces données en janvier 2005.

Défaut de paiement

Plus de 272 000 propriétés, soit un ménage américain sur 464, ont fait l'objet d'un avis de défaut de paiement, de menaces de saisie ou d'une saisie effective, a dévoilé RealtyTrac. C'est au Nevada, en Californie et en Floride que l'on a rapporté la plus grande proportion de l'une ou l'autre de ces mesures.

Fin juin, il y avait 4,49 millions de maisons à vendre aux États-Unis, du jamais vu en un an, selon l'association des courtiers. Le volume actuel des ventes équivaut à 11,1 mois de travail pour un courtier comparativement à une équivalence de 10,8 mois à la fin mai, déclarait l'association dans un rapport dévoilé le 24 juillet.

Les saisies dépriment le marché résidentiel, provoquent des pertes d'emploi et ralentissent la consommation puisque de moins en moins de gens peuvent emprunter sur la valeur de leur maison, déclaraient le 7 août dernier des analystes de Lehman Brothers Holdings, à New York.