La météo a bien affecté le secteur de l'assurance habitation au deuxième trimestre, mais les services aux particuliers et entreprises ont largement stimulé la rentabilité du Mouvement Desjardins.

La météo a bien affecté le secteur de l'assurance habitation au deuxième trimestre, mais les services aux particuliers et entreprises ont largement stimulé la rentabilité du Mouvement Desjardins.

Ainsi, le mouvement coopératif dévoile vendredi des profits en hausse de 7,3% à 338 M$.

Ce résultat inclut un gain de valeur sur le papier commercial adossé à des actifs, grâce à la restructuration du secteur et à une légère amélioration des conditions sur le marché.

Sans cet élément inhabituel, les profits augmentaient de 5,7% à 333 M$.

Le réseau des caisses a accru sa rentabilité de 29%. L'assurance habitation a été affectée par davantage de sinistres que d'habitude, ce que Desjardins attribue à la météo maussade.

L'assurance de personnes a aussi connu sa part de problèmes en raison des réclamations plus élevées, comparativement à un deuxième trimestre solide en 2007.

Le revenu total de Desjardins a grimpé de 10,5% à 2,44 G$. Si les particuliers et entreprises ont beaucoup contribué à cette croissance, les difficultés des marchés financiers ont fait chuter les revenus de courtage, fonds de placement et de fiducie de 19,1%.

«Si l'on fait exception des éléments de nature conjoncturelle qui sont hors de notre contrôle, nos résultats témoignent de la progression continue de la performance financière du Mouvement Desjardins et du rôle moteur que jouent les caisses à ce chapitre», déclare Monique Leroux, présidente et chef de la direction de Desjardins.

À la fin du trimestre, l'actif de Desjardins s'élevait à 151,9 G$, soit 6,3% de plus qu'à pareille date en 2007.

Le rendement des capitaux propres a été stable à 14,3% au deuxième trimestre. La provision pour les ristournes aux membres s'est élevée à 172 M$, une baisse de 5M $ comparativement à la même période l'an dernier.

La provision pour pertes sur créances était stable à 46 M$ tandis que le ratio de prêts douteux bruts s'élevait à 0,39%.

Pour les six premiers mois de l'année, Desjardins déclare des profits en baisse de 30% à 405 M$. La provision de 220 M$ pour le PCAA comptabilisé au premier trimestre a fait particulièrement mal.

L'institution financière croit qu'elle se tire plutôt bien d'affaire.

«Malgré les conditions de marché particulièrement difficiles et la crise financière en cours depuis l'été 2007, dit Monique Leroux, le Mouvement Desjardins maintient une solidité financière qui lui confère la capacité de faire face aux soubresauts des marchés financiers, tout en étant en mesure de rassurer ses membres et clients et de poursuivre son développement à long terme.»