Les prix du pétrole ont de nouveau reculé vendredi à New York, approchant le seuil de 110 $ le baril, plombés par la hausse du dollar et la révision à la baisse des perspectives de demande par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Les prix du pétrole ont de nouveau reculé vendredi à New York, approchant le seuil de 110 $ le baril, plombés par la hausse du dollar et la révision à la baisse des perspectives de demande par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en septembre a terminé à 113,77 $, en baisse de 1,24 $ par rapport à son cours de clôture jeudi. En séance, il est tombé à 111,34 $.

«Il semble que le pétrole se dirige vers un prix à deux chiffres», a estimé Phil Flynn, d'Alaron Trading.

«Les investisseurs sont de plus en plus préoccupés du niveau du dollar, alors qu'il apparaît de plus en plus évident que le pétrole est entré dans une phase de consolidation», a expliqué Mike Fitzpatrick, de MF Global.

Le dollar a de nouveau fortement progressé vendredi face aux principales devises, passant sous le seuil de 1,47 dollars pour un euro.

La hausse de la monnaie américaine rend moins attractif l'or noir, vendu en dollar, pour les investisseurs étrangers.

«Le recul de la demande devient de plus en plus évident. Le dollar reprend des couleurs et les autres devises reviennent sur terre. L'OPEP prévient d'une offre trop abondante alors que la demande baisse», a énuméré M. Flynn.

Dans son rapport mensuel, l'OPEP a légèrement révisé ses prévisions de hausse de la demande de brut dans le monde à 1,17% en 2008 contre une précédente estimation de 1,20% à la suite de la persistance du ralentissement économique.

Depuis son record du 11 juillet (147,27 $), le baril d'or noir a plongé d'environ 35 $.

«Les menaces qui pèsent sur l'offre sont éclipsés par les signes de contraction de la demande», a relevé M. Fitzpatrick.

«Cela explique que le marché ignore une question aussi importante que le conflit entre la Géorgie et la Russie. Les oléoducs qui transitent en Géorgie constituent pourtant une source majeure de pétrole pour l'Occident, et ils sont en danger», a souligné M. Fitzpatrick.