Les entrepreneurs n'arrivent plus à décrocher... Certains sont devenus accros à leur BlackBerry, incapables de passer 10 minutes sans consulter courriels, messagerie vocale ou Internet.

Les entrepreneurs n'arrivent plus à décrocher... Certains sont devenus accros à leur BlackBerry, incapables de passer 10 minutes sans consulter courriels, messagerie vocale ou Internet.

Dans une enquête menée par Desjardins Sécurité financière (DSF), on apprend que le tiers des entrepreneurs interrogés se disent plus stressés que l'an dernier. Et beaucoup d'entre eux craignent même d'être un jour victimes d'épuisement professionnel.

Les travailleurs autonomes et les dirigeants d'entreprise sont les plus touchés par le stress. Ils accusent notre monde trop branché d'être à la source du problème. Barbara Sawyers, mère de deux enfants et propriétaire d'une boîte de communication, affirme qu'il lui est de plus en plus difficile de trouver le juste équilibre entre les demandes de la famille et celles des clients.

«Avant, dit-elle, le travail ralentissait en juillet et en décembre, ça nous donnait un répit. Mais, aujourd'hui, ce n'est plus le cas parce que nous sommes branchés sur le monde 24 heures sur 24, sept jours sur sept.»

Et l'expérience de Barbara Sawyers, selon l'enquête de DSF, n'est pas unique, car 78 % des sondés ont dit être allés au travail au moins sept fois l'an dernier alors qu'ils étaient malades ou épuisés, et ce, pour respecter les échéanciers d'un contrat ou par sens du devoir.

Pour les spécialistes en santé mentale, il est primordial que les personnes ayant des postes de responsabilité apprennent à décrocher. Quand vous êtes en vacances, de grâce, éteignez votre BlackBerry, plaident-ils, il en va de votre équilibre psychologique et affectif. Conscients qu'un niveau de stress trop élevé peut nuire à leur santé, près de 75 % des entrepreneurs se sont dits prêts à faire des compromis comme refuser de nouvelles responsabilités et travailler moins d'heures.

Selon les psychologues, la dépendance au travail est souvent alimentée par le sentiment d'être indispensable et par la volonté de contrôler.

Or, à la lumière des résultats de l'enquête, Marie-Josée Labelle, directrice communication chez Desjardins Sécurité financière, avance que les entrepreneurs plus que les autres doivent s'accorder de vraies vacances en laissant derrière eux tous les gadgets électroniques, surtout ceux qui les branchent sur le monde et ses problèmes.

Le sondage a été réalisé par SOM recherches pour le compte de DSF auprès de 1600 personnes.