Martin Provencher a publié le 7 novembre le livre Investir et réussir en immobilier, aux Éditions La Presse.

Martin Provencher a publié le 7 novembre le livre Investir et réussir en immobilier, aux Éditions La Presse.

Afin de le sonder sur les méthodes à adopter et les pièges à éviter dans le domaine, LaPresseAffaires.com l'a rejoint au téléphone.

Comment flairer la bonne affaire quand vient le temps d'investir ?

«Il faut faire beaucoup de recherche. Plus on va examiner de fiches techniques de propriétés, plus on va en visiter et plus on a de chances de flairer la bonne affaire.»

«Mais je sais que beaucoup de gens tombent en amour avec le premier triplex qu'ils voient, qui l'achètent et se demandent plus tard pourquoi ils ont fait cela ! Il faut utiliser des ratios financiers pour pouvoir faire ressortir de la masse les meilleures occasions d'achat. Il faut faire son magasinage.»

Quelles sont les erreurs les plus flagrantes et courantes à éviter ?

«Il ne faut pas essayer d'économiser des bouts de chandelles et se rendre compte qu'il faut dépenser des milliers de dollars pour corriger le tir. Pour éviter de faire des erreurs, il faut bien s'entourer. Ça prend un bon inspecteur, un bon évaluateur, un bon notaire.»

«Les gens vont prendre les Pages Jaunes et choisir le notaire le moins cher. Celui qui vous demande la moitié moins que le marché fait peut-être seulement la moitié des recherches !»

L'immobilier est souvent rentable à long terme mais exposé à des fluctuations à court terme. Comment fait-on pour concilier cela ?

«Nous sommes dans une société de consommation où l'on achète généralement tout de suite pour payer plus tard. Dans l'immobilier, c'est l'inverse. On paie tout de suite et on récolte plus tard.»

«Le rapport dans le temps est parfois difficile à saisir. On fait de l'argent avec la valeur ajoutée d'année en année. C'est une excellente protection contre l'inflation mais cet argent-là, on ne le voit pas toujours.»

«Il faut des années pour dégager une marge de manoeuvre sur un emprunt et c'est difficile à comprendre dans une société de vitesse.»

Comment choisir le bon immeuble ?

«Il faut se connaître soi-même à titre d'investisseur. Il n'y a pas vraiment de mauvais immeuble, mais de mauvais mariages entre des propriétaires et leurs immeubles. Si on n'est pas bricoleur, il faut oublier les vieux quartiers où la majorité des immeubles nécessitent des réparations !»

Quels secteurs sont les plus prometteurs pour l'avenir ?

«Jusqu'à récemment, il était possible d'acheter presque n'importe où et de voir sa propriété gagner de la valeur. Dorénavant, le secteur prendra plus d'importance. Les endroits où il y a des bungalows construits dans les années 1970 sont moins porteurs. Les gens veulent de plus en plus des propriétés jumelées, des condos ou des plex pour devenir propriétaires-occupants.»