Pendant plusieurs mois, le marché immobilier canadien a tenu bon alors que partout aux États-Unis et en Europe les voyants étaient tous au rouge.

Pendant plusieurs mois, le marché immobilier canadien a tenu bon alors que partout aux États-Unis et en Europe les voyants étaient tous au rouge.

Mais la panne immobilière semble bel et bien avoir atteint le marché canadien alors que les ventes de maisons existantes ont atteint 27 743 logements en novembre dernier en baisse de 12,3% face au mois d'octobre de cette année.

Selon l'Association canadienne de l'immeuble qui a dévoilé ces chiffres, il s'agit du niveau de ventes le plus bas depuis janvier 2001.

Partout, les résultats se présentent à la baisse. Par rapport aux ventes enregistrées en octobre, l'activité désaisonnalisée a notamment baissé dans 85% des marchés résidentiels canadiens.

Du côté des prix, le contexte est moins clair. Moins de la moitié de tous les marchés ont rapporté une baisse annuelle du prix moyen résidentiel.

Le prix moyen national des maisons vendues en novembre a chuté de 9,8% par rapport à l'année dernière.

La baisse nationale fait surtout mal aux marchés de la Colombie-Britannique, de l'Alberta et de l'Ontario.

«Le marché de l'habitation reflète la réalité économique que vit le Canada », a affirmé le président de l'ACI, Calvin Lindberg.

Le marché canadien est donc plus de fragile que par les mois précédents. L'Association souligne notamment que l'activité résidentielle à la baisse depuis le début de l'année se traduit par une réduction de 2,8 G$ en retombées entraînées par la diminution des dépenses de consommation.

«Par contre, rappelons que le Forum économique mondial a reconnu les banques canadiennes comme étant les banques les plus solides au monde et que le Canada est le seul pays du G8 à ne pas accuser un déficit », poursuit l'ACI.