Le vent semble tourner à la faveur d'un accord au Congrès américain sur un plan d'aide aux constructeurs automobiles. Il se pourrait même qu'une annonce vienne aujourd'hui.

Le vent semble tourner à la faveur d'un accord au Congrès américain sur un plan d'aide aux constructeurs automobiles. Il se pourrait même qu'une annonce vienne aujourd'hui.

«Je pense que c'est très probable», a d'ailleurs affirmé la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino.

Selon celle-ci, il y a eu davantage de discussions entre l'administration Bush et le parlement durant la fin de semaine. La loi qu'envisagent donc les démocrates (qui contrôlent la Chambre des représentants et le Sénat) se rapproche «davantage de ce que le président pourrait soutenir».

Toute loi réclame l'approbation du président Bush.

Le montant du plan n'a pas été arrêté, mais il devrait s'élever à environ 15 G$ US, selon des collaborateurs de parlementaires.

En contrepartie des aides publiques accordées, les constructeurs devraient accepter des conditions similaires à celles imposées aux banques qui ont bénéficié du plan Paulson.

Les fabricant devront donc encadrer les rémunérations des dirigeants, cesser le versement de dividendes aux actionnaires, donner à l'État une partie des futurs bénéfices et garantir que le contribuable sera remboursé avant tout autre actionnaire.

Les fabricants automobiles en difficulté (GM, Ford et Chrysler) ont déposé leur plan au Congrès la semaine dernière, des demandes cumulatives qui totalisent 35 G$.

General Motors demande même une aide immédiate car l'entreprise risque de manquer de liquidités dès le début de 2009. L'ancien fleuron du puissant secteur automobile espère ainsi éviter la faillite.

Selon des spécialistes, certains de ces fabricants pourraient toutefois ne pas passer à travers la crise actuelle. General Motors est souvent pointé du doigt comme le maillon faible du «Big Three».

Le PDG du groupe, Rick Wagoner, est également sur la sellette alors qu'il pourrait être sacrifié en raison des déboires de son entreprise.

Déjà dimanche, le président élu Barack Obama avait réaffirmé son opposition à un dépôt de bilan des constructeurs automobiles américains, dont il a exigé la restructuration en échange d'une aide de l'État.

Interrogé sur la chaîne NBC, M. Obama a fait valoir qu'en raison du resserrement du crédit un dépôt de bilan risquerait de se terminer par la liquidation des trois grands constructeurs General Motors, Ford et Chrysler.

«Cela signifie qu'il faut trouver le moyen de faire pression (sur les constructeurs) de la même manière que le ferait un administrateur judiciaire après un dépôt de bilan, mais en laissant tourner les usines», a-t-il observé.

Les investisseurs manifestaient leur confiance en un accord à la Bourse de New York alors que les titres de GM et de Ford étaient en forte progression.

L'action de GM bondissait de 15,20% ou 62 cents à 4,70 $ alors que celle de Ford grimpait de 16,54% ou 45 cents à 3,17 $.

Avec Associated Press et Agence France-Presse