Le président George W. Bush a reconnu vendredi pour la première fois publiquement que l'économie américaine était en récession et que les mauvais chiffres du chômage publiés le jour même pour novembre en étaient le reflet.

Le président George W. Bush a reconnu vendredi pour la première fois publiquement que l'économie américaine était en récession et que les mauvais chiffres du chômage publiés le jour même pour novembre en étaient le reflet.

«Les chiffres de l'emploi publiés aujourd'hui reflètent le fait que notre économie est en récession», a dit M. Bush le jour où le département du Travail annonçait que l'économie nationale avait vu disparaître 533 000 emplois en novembre et que le taux de chômage s'élevait à 6,7%, le plus haut depuis plus de 15 ans.

M. Bush a ainsi pris acte du jugement rendu lundi par le Bureau national de la recherche économique (NBER) officialisant la récession américaine.

«Cela est dû pour une grande part aux problèmes sévères que connaissent nos marchés de l'immobilier et du crédit et le marché financier, et qui ont causé d'importantes pertes d'emplois», a dit M. Bush.

M. Bush a assuré que son administration s'employait à traiter ces causes, mais n'a pas signalé être disposé à un second plan de relance économique, réclamé par son successeur Barack Obama et les démocrates, les adversaires du président sortant, après celui mis en oeuvre début 2008.

Un porte-parole, Scott Stanzel, a ensuite laissé entendre devant la presse que le gouvernement sortant n'avait pas en tête un second plan injectant de l'argent dans l'économie pour la relancer.

Au moment où les trois grands constructeurs automobiles américains craignent pour leur survie et tâchent d'obtenir une aide publique, M. Bush a déclaré que le Congrès devait agir la semaine prochaine et se servir des propositions qu'a faites son administration.

Mais il a placé la barre haut pour que General Motors, Ford et Chrysler obtiennent effectivement une aide financière.

L'argent leur sera versé à condition que «ces compagnies fassent les choix difficiles dans tous leurs secteurs d'activités et prouvent que non seulement elles peuvent survivre, mais prospérer», a-t-il dit.

M. Bush s'est dit «inquiet» pour ceux qui ont perdu leur emploi.

«Nous faisons porter nos efforts sur les racines du déclin économique pour que notre économie se rétablisse», a dit M. Bush.

«Le problème le plus urgent auquel notre économie fait face, c'est le problème sur les marchés du crédit», a-t-il dit.

Il a souligné la nécessité de favoriser à nouveau le crédit aux entreprises et aux Américains pour relancer les investissements et la consommation, et a invoqué les initiatives de son administration et la mise en oeuvre d'un plan de 700 G$ avant tout destiné aux institutions financières.

«Il va falloir du temps pour que nos actions produisent tout leur effet. Mais j'ai confiance dans les mesures que nous prenons pour résoudre les problèmes que connaît notre économie et pour que celle-ci retrouve sa vigueur», a-t-il dit.