Quelques heures après l'annonce des suppressions d'emplois de Remstar, le futur acquéreur de TQS, les syndicats de la station ont contacté les entreprises Catalyst Capital Group et Section Rouge Média/Evolutra Global.

Quelques heures après l'annonce des suppressions d'emplois de Remstar, le futur acquéreur de TQS, les syndicats de la station ont contacté les entreprises Catalyst Capital Group et Section Rouge Média/Evolutra Global.

«Nous avons établi un premier contact. Une rencontre devrait avoir lieu dans les prochaines heures», prévoyait jeudi soir Luc Bessette, président du syndicat de l'information de TQS.

Ces deux entreprises avaient déposé des offres d'achat aux actionnaires de TQS plus tôt cet hiver. Les actionnaires avaient préféré celle de Remstar.

«Nous n'avons jamais consulté leur offre. On veut savoir quelle était leur vision de l'antenne, notamment concernant le secteur de l'information», explique Luc Bessette.

C'est un des derniers recours des syndicats. Il manque principalement deux étapes avant que Remstar ne devienne légalement propriétaire de TQS.

D'abord, Remstar doit faire approuver son plan d'arrangement par ses créanciers, puis par la Cour supérieure. Mais comme les employés sont un créancier relativement peu important, ils auront peu de poids dans le vote.

L'autre étape: les audiences du CRTC pour transférer la licence de TQS à Remstar. Puis la modifier, afin de ne pas devoir diffuser, entre autres, 14h30 de nouvelles locales par semaine à Montréal.

Là est le principal espoir des syndicats. Ils déposeront un mémoire devant le CRTC. Le but des récents contacts avec Catalyst et Section Rouge Média: ils espèrent ajouter un argument à leur mémoire, soit qu'un de ces acquéreurs pressentis avait l'intention de rentabiliser la station sans abolir l'information.

«C'est une partie importante de notre stratégie», a reconnu jeudi Luc Bessette.

Jeudi, les représentants de Remstar, TQS et des syndicats se sont rencontrés à l'hôtel Delta. On devait présenter aux syndicats le plan de redressement, incluant des probables assouplissements aux conventions collectives.

Finalement, l'employeur est arrivé deux heures en retard, sans plan. Ce plan sera plutôt envoyé aujourd'hui au CRTC.

La raison: le syndicat n'avait pas le mandat de négocier. Pour ce, il doit attendre son assemblée générale avec ses membres, samedi prochain à Trois-Rivières.

Les employés de TQS ont manifesté devant leurs bureaux, hier midi. Gilles Duceppe et Amir Khadir les ont rejoints. Les manifestants se sont rendus jusqu'à l'hôtel Saint-James, propriété de Lucien Rémillard, père de Maxime et Julien, les deux propriétaires de Remstar.

À Québec, la chef péquiste Pauline Marois a demandé au gouvernement Charest qu'il exige d'Ottawa le rapatriement des compétences en matière de télécommunications.

L'ADQ a appuyé son offensive, mais les libéraux ont rejeté catégoriquement la proposition de l'opposition, refusant de rouvrir le débat constitutionnel pour l'instant.