La Commission des normes du travail interviendra auprès de la direction d'Aleris pour s'assurer qu'elle se conforme à la loi, en expédiant un avis de licenciement aux 350 travailleurs de l'usine située à Trois-Rivières.

La Commission des normes du travail interviendra auprès de la direction d'Aleris pour s'assurer qu'elle se conforme à la loi, en expédiant un avis de licenciement aux 350 travailleurs de l'usine située à Trois-Rivières.

Le ministre du Travail, David Whissell, a déclaré jeudi qu'il avait contacté le président de la Commission, Michel Després, et que ce dernier l'avait assuré que le nécessaire serait fait le jour même.

Si les correctifs ne sont pas apportés, une procédure sera mise en place pour forcer Aleris à respecter la loi.

La mise au point du ministre fait suite à l'appel lancé la veille par la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, qui exhortait le gouvernement à forcer la main à la compagnie de transformation d'aluminium, pour qu'elle enclenche le processus prévu par la Loi sur les normes du travail.

Ce processus permettra aux travailleurs d'entrepreprendre les démarches en vue de se reclasser ailleurs ou d'acquérir une formation.

De plus, ils pourront alors obtenir de l'employeur les prestations auxquelles ils ont droit, en fonction du nombre d'années d'ancienneté.

Les travailleurs d'Aleris, qui a son siège social en Ohio, sont en lock-out depuis le 2 juillet dernier.

Le président de la Commission, «Michel Després m'a confirmé que des procédures sont en cours, puis que les intervenants au dossier seront rencontrés ou à tout le moins contactés dès aujourd'hui», a expliqué le ministre Whissell, lors d'un entretien téléphonique.

La loi prévoit que l'employeur doit fournir un pré-avis de licenciement 16 semaines avant la fermeture d'une entreprise.

Si Aleris fait fi de la loi, «on va prendre les procédures légales qui s'imposent», assure le ministre.

La direction a déjà indiqué publiquement qu'elle cessait toute activité à son usine d'aluminium de Trois-Rivières.