Le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson a exhorté mardi le Congrès à approuver rapidement un plan de soutien en faveur de Fannie Mae et Freddie Mac afin que les deux géants du refinancement hypothécaire continuent de jouer pleinement leur rôle de clef de voûte du marché du crédit immobilier aux États-Unis.

Le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson a exhorté mardi le Congrès à approuver rapidement un plan de soutien en faveur de Fannie Mae et Freddie Mac afin que les deux géants du refinancement hypothécaire continuent de jouer pleinement leur rôle de clef de voûte du marché du crédit immobilier aux États-Unis.

Peter R. Orszag, directeur du Bureau du budget du Congrès, a estimé qu'un sauvetage fédéral des deux sociétés pourrait coûter aux contribuables américains 25 G$ (15,7 milliards d'euros).

Mais il a prédit dans une lettre adressée mardi aux parlementaires qu'il y avait plus de 50% de chances que le gouvernement n'ait pas à intervenir pour soutenir Fannie Mae et Freddie Mac en leur prêtant des fonds ou en achetant des titres.

Le Congrès doit voter cette semaine une disposition permettant au Trésor de lancer une corde de sauvetage provisoire aux deux géants.

D'après Henry Paulson, le plan de soutien, qui serait appliqué sur 18 mois, contribuerait à apaiser les craintes des investisseurs et à stabiliser les marchés financiers.

Lors d'un discours prononcé à New York, le secrétaire au Trésor a estimé que la poursuite des opérations de Fannie Mae et Freddie Mac -qui garantissent ou détiennent près de la moitié des crédits hypothécaires du pays- jouerait un rôle «central» dans la «vitesse» à laquelle les États-Unis émergeraient de la crise.

Il s'est aussi employé à rassurer une nouvelle fois les Américains sur la santé du système bancaire américain en dépit des récents troubles sur les marchés.

Des responsables du Trésor ont confirmé que les examinateurs bancaires de la Réserve fédérale et de l'Office of the Comptroller étudiaient actuellement les comptes de Fannie Mae et Freddie Mac.

Dans un entretien publié mardi par le «New York Times», Henry Paulson a jugé que les résultats de ces examens donneraient un important signal de confiance envers les marchés.

Il s'est exprimé avant la publication mardi d'une étude du Bureau du budget du Congrès qui devait fournir une estimation de l'impact budgétaire d'un soutien à Fannie Mae et Freddie Mac.

Après une période marquée par des turbulences sur les marchés et des inquiétudes grandissantes quant à la santé des deux sociétés, l'administration a dévoilé le 13 juillet un plan destiné à octroyer des prêts aux deux géants et également à acquérir des titres de ces sociétés si nécessaire.

Les détracteurs de ce plan ont avancé que la proposition de soutien exposait les contribuables à des milliards de dollars de pertes.AP